Mézin : Déjà 13 000 € de récoltés par un éleveur de vaches bazadaises

Après avoir troqué son troupeau de laitières contre des vaches à viande Bazadaises, une race qui se fait rare aujourd’hui, Fabien Constantin a lancé un appel aux dons pour améliorer ses infrastructures.

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C’est une race réputée pour son excellence, mais aussi pour sa rareté. La vache bazadaise, principalement élevée dans le grand Sud-Ouest, compte aujourd’hui 7 000 à 8 000 mères pour faire perdurer la lignée. Dans l’Albret, à Mézin plus exactement, Fabien Constantin fait partie de ces éleveurs passionnés. Il y a cinq ans, il a racheté la ferme familiale uniquement composée de vaches laitières, mais décide rapidement de prendre un virage à 180 degrés. « J’ai complètement arrêté cette activité depuis le mois de décembre, pour passer exclusivement sur des vaches à viande. Nous sommes sur le berceau de la Blonde d’Aquitaine, et je souhaitais me distinguer en apportant un produit différent. J’ai acheté mes premières Bazadaises en 2018, puis il a fallu le temps que le troupeau se monte, explique-t-il. Ce qui implique aussi une totale réorganisation. » Aujourd’hui, il compte une vingtaine de mères et autant de jeunes pour assurer la relève. Et l’agriculteur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, souhaitant faire grandir un peu plus son effectif. Inspiré d’une méthode appliquée par son grand-père, Fabien fonctionne désormais sur un système de pâturage tournant dynamique, consistant à proposer chaque jour une parcelle différente à son troupeau, pour qu’il puisse profiter d’une nouvelle herbe quotidiennement. « Cela fonctionne bien toute l’année et représente 80% de leur alimentation. Le reste est assuré par du foin et de la luzerne produits sur l’exploitation. Un véritable circuit-court dans l’assiette de mes vaches !» Au quotidien, il peut compter sur ses parents pour mettre la main à la pâte et l’aider dans cette nouvelle aventure. Et avec la volonté de proposer un bien-être optimal à ses vaches, l’éleveur a récemment lancé une cagnotte pour améliorer ses équipements.

Un meilleur confort pour ses vaches

S’il est agriculteur conventionnel, Fabien se sert d’un maximum de produits utilisés en bio, comme l’homéopathie ou la phytothérapie. « Je souhaite continuer à améliorer le confort de mes vaches, c’est pour cela que j’ai lancé un appel aux dons sur la plateforme de financement participatif Miimosa, dédiée à la transition agricole et alimentaire. » Avec un palier fixé à 20 000€, les dons récoltés serviront à investir pour le renouvellement des cornadis (dispositif installé entre l’enclos des animaux et le couloir d’alimentation pour limiter les mouvements), des barrières, l’installation de brosses de massage, et, cerise sur le gâteau, la création d’un auvent en bois pour limiter le gaspillage de foin lorsqu’il pleut. Selon les participations, des contreparties sont prévues. Fabien va même jusqu’à proposer d’inviter les familles à la ferme pour deux jours de découverte dans son quotidien. « J’essaye au maximum de communiquer sur notre métier. Nous sommes parfois décriés, il est important de sensibiliser sur l’élevage français, d’autant plus sur cette race menacée, mais aussi sur les démarches bien-être qui se mettent en place, pour que les gens nous fassent confiance. » Lancée début avril, la cagnotte compte déjà plus de 13 000€, pour la plus grande surprise de Fabien. « Je ne m’attendais à rien et nous sommes déjà à la moitié de l’objectif ! Outre mes connaissances dans le métier, le grand public est touché. Je suis ravi de susciter un intérêt et de les impliquer dans ce projet. »

Renseignements //

Pour participer à la cagnotte, rendez-vous sur Miimosa.com sur le projet « Offrez-leur un toit pour manger ».

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