Innovation : Agrinove dans les pas d’Agropole

Une petite révolution vétérinaire dans l’élevage porcin, de nouvelles techniques de méthanisation, du machinisme dernier cri, une plateforme de mise en relations entre les exploitants et les étudiants… Tels sont les projets qui ont été récompensés lors du onzième concours Agrinove ce mercredi 11 juin à l’Hôtel du Département. « Je défi e quiconque de leur trouver un point commun. Ce palmarès, comme les précédents, montre à quel point l’agriculture d’aujourd’hui est plurielle », se réjouit Hubert Cazalis, le directeur d’Agrinove. Cette diversité se refl ète aussi dans les départements d’origine des primés. Ces derniers viennent du Lot, de la Gironde, de la Haute-Garonne et même de l’Oise. Un signe supplémentaire de l’importance grandissante de la marque Agrinove, pas seulement en local mais à l’échelle du pays.

Des incubés qui grandissent et des arrivées de poids

Agrinove, c’est aussi une pépinière pour aider des pépites en devenir à grandir pour voler de leurs propres ailes. Hopen, désormais au Campus numérique, la distillerie Grand Nez au château du Frandat ou encore TBMI dans la zone de Séguinot à Nérac sont de belles réussites d’abord passées par l’incubateur néracais. « Aujourd’hui, la pépinière est pleine avec cinq start-up hébergées, indique Hubert Cazalis. Le turnover régulier est aussi une bonne nouvelle. C’est justement le but de ce genre de structure. » Enfin, Agrinove revendique l’appellation de « technopole ». Au-delà de l’innovation agricole, il est question de développement économique. L’arrivée de l’entreprise Babcock Wanson avec une toute nouvelle usine, accompagnée par le cabinet d’expertise-comptable Cerfrance marque une étape très importante. Avec encore 15 hectares disponibles sur un site qui en compte 25, Agrinove dispose d’une belle réserve foncière pour continuer sa croissance.

Un modèle qui a déjà fait ses preuves

Si cela vous semble familier, c’est normal. Cette belle histoire n’est pas sans rappeler celle d’Agropole débutée trente ans en arrière, sous l’impulsion de personnalités comme Jean François-Poncet ou Gilles Recour. « L’Agropole est depuis le début une référence pour bâtir notre modèle », confirme Hubert Cazalis. Comme son illustre aînée, Agrinove a tout de suite positionné son concours à l’échelle nationale. « Il y en a pléthore dans tout le pays, mais le nôtre ressort très largement grâce à cette stratégie », note le directeur, accompagné de son chef de projet François Paolini. Derrière, les collectivités suivent. Le Conseil départemental et Albret Communauté, les deux actionnaires principaux du syndicat mixte Agrinove accordent des dotations substantielles pour séduire les porteurs de projets (enveloppe de 15 000 € pour le premier prix, 10 k€ pour le second et 5 k€ pour le troisième), en plus du prestige de la récompense dans le milieu. C’est ainsi que 48 dossiers venant de toute la France ont été déposés pour cette seule édition.