
L’uniforme, le sens de la citoyenneté, le respect de l’institution et même le défilé du 14 juillet… À les regarder, on pourrait croire que les Cadets lot-et-garonnais sont déjà des hommes du rang. Peut-être le seront-ils un jour. C’est en tout cas l’un des objectifs de ce dispositif d’État qui s’adresse aux jeunes hommes et femmes âgés de 15 à 17 ans. La plupart sont passés par le Service national universel (SNU) mais, avec la disparition programmée de ce dernier, leurs successeurs pourront venir de tous les horizons. La formule, elle, reste la même : une année de formation formation répartie sur 12 journées au cours desquelles l’ensemble de la promotion part à la découverte des métiers de la gendarmerie. Brigade cynophile, cyber, nautique ou motorisée, la section scientifique criminelle, le groupe hélicoptère… Les jeunes ont droit à une immersion directement auprès des militaires spécialisés.
Une expérience positive
Liam, élève en 1ère à Agen, voit dans cette expérience un premier pas vers son futur métier. « Cela fait longtemps maintenant que j’ai envie de devenir gendarme. Dès la classe de 3ème, j’y ai effectué un stage et cette année chez les Cadets constitue l’étape d’après pour encore mieux connaître l’institution », explique le jeune qui vise, à terme, le concours d’officier (niveau bac+5).

Son camarade François, élève en 1ère STMG au lycée Saint-Caprais, confie vouloir être juge plus tard. En attendant de pouvoir enfiler la robe, il avait « envie de faire un geste pour [sa] patrie, [sa] nation ». « C’est une expérience supplémentaire qui nous apprend notamment la résilience. Je pense aussi que ça peut aider sur Parcoursup », indique-t-il. Ces profils avec des ambitions professionnelles différentes font aussi la richesse du programme. « Bien sûr, nous suggérons de pouvoir intégrer le corps mais sans prosélytisme aucun », assure le Major Serge Sinays, président de l’association des cadets (loi 1901) depuis le mois de décembre 2024. Engagez-vous qu’ils disaient !
Le rôle de réserviste
Pour celles et ceux qui ne souhaitent en faire leur métier à plein temps, il existe une alternative : être réserviste. C’est par exemple le cas de l’Adjudant Patrice Hidour. Salarié dans le privé, il se rend disponible à plusieurs reprises dans l’année pour assurer des missions. Le minimum est de 5 jours mais cela peut-être beaucoup plus. « L’an dernier, j’ai effectué 75 jours. J’ai notamment été mobilisé dans le cadre des Jeux olympiques », révèle Patrice Hidour. Les missions d’un réserviste sont de tout ordre : renfort des unités de terrain à l’occasion de manifestations, sur les plages ou aux frontières, lutte contre les feux de forêts, contrôles routiers… « Le réserviste, quand il est en poste, est un gendarme à part entière, avec les mêmes compétences », note Serge Sinays. Chaque mobilisation est rémunérée et les employeurs peuvent être aidés par l’État pour pallier les manques d’effectifs, via une convention.
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