Le député Olivier Damaisin analyse la rentrée

’élu LREM sur la troisième circonscription de Lot-et-Garonne partage ses points de vue sur les sujets qui font l’actualité en ce début du mois de septembre.

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Depuis la permanence parlementaire nichée au cœur du bourg médiéval de Pujols, l’été semble encore bien présent. Et pourtant, c’est bel et bien l’heure de la reprise, y compris pour le monde politique, plus agité que jamais, entre l’interminable crise sanitaire et la présidentielle qui arrive. Le député Olivier Damaisin, membre de la majorité présidentielle, se confie.

1 Campagne vaccinale et pass sanitaire

« La tendance est très positive avec une belle accélération de la campagne de vaccination (ndlr, 74,8% de la population lot-et-garonnaise a reçu au moins une dose). La Covid-19 et les confinements ont été terribles pour la population et c’est rassurant de voir qu’une fenêtre s’ouvre vers une sortie de crise. Pour ce qui est des opposants, je constate à mon échelle qu’ils sont très minoritaires. Et encore, je relativise car ce sont les mêmes, d’après leurs adresses mail, qui râlaient sur l’absence de masques puis de tests l’an passé et qui s’insurgent aujourd’hui qu’on leur impose. Ils parlent de privation de liberté mais, à mon sens, ce sont eux qui nous privent de liberté en ne prenant pas leur part dans le ralentissement de l’épidémie. En revanche, je regrette certaines interventions de membres du gouvernement pleines de certitudes. Quand on affirme avec aplomb qu’on ne mettra pas de pass sanitaire en place et qu’on finit par y succomber avec l’arrivée du variant Delta, on donne d’une certaine façon le bâton pour se faire battre. Il faut toujours rester humble sur ce qui peut se passer à l’avenir. Même en se vaccinant tous, qui peut être sûr qu’on ne sera pas un jour reconfinés ? Pas moi. Donc je reste prudent dans mes propos. »

2 Le travail parlementaire et la campagne à venir

« La crise sanitaire change clairement notre calendrier mais cela ne veut pas dire que l’on ne travaille pas. Nous allons par exemple voter une rallonge budgétaire pour les territoires d’Outre-mer afin de faire face à cette vague dévastatrice. Concernant la réforme des retraites (ndlr, Olivier Damaisin a œuvré pendant 4 ans sur les régimes de retraite agricoles), je ne vois en revanche pas comment on pourrait la faire passer avant l’élection présidentielle. Elle sera donc un enjeu fort de la prochaine campagne. Cela permettra peut-être de remettre à plat certaines choses, comme cette question de l’âge-pivot, sortie de nulle part à l’époque par Edouard Philippe alors que ce n’était pas au programme. Il faudra aussi se pencher sur les pensions de reversion pour les couples non-mariés. Je le répète, ce sera un sujet fondamental pour la prochaine présidentielle et les travaux engagés par les députés pendant ce mandat seront un bon appui. Il sera aussi question de pouvoir d’achat, avec les hausses annoncées sur le coût des matières premières et de l’énergie. Le gouvernement avait déjà amené des améliorations par le passé et il faudra sûrement en remettre une couche. A mon sens, la seule voie à suivre, c’est la revalorisation du travail. »

3 Les infrastructures et le plan de relance

« J’ai été ravi de la visite de Jean Castex sur nos terres (ndlr, le 29 juillet dernier). Et ce que je remarque, c’est qu’il a bien précisé que la RN21 et Camélat allaient de pair. L’erreur serait de mettre tous nos œufs dans le même panier. Et puis c’est important de respecter les engagements passés. Je peux en tout cas assurer qu’avec le député Michel Lauzzana (ndlr, élu sur la circonscription d’Agen-Nérac), on n’est pas restés inactifs sur ces dossiers.

Tout ça s’inscrit bien sûr dans le plan de relance qui touche bien d’autres domaines que les infrastructures. Avec mon assistant parlementaire, nous assistons à toutes les réunions avec le sous-préfet et nous restons aux côtés des entreprises et des agriculteurs pour les aiguiller dans le montage de leurs demandes. Ce sont des aides qui seront précieuses et dont il serait dommage de ne pas profiter. »

4 La ruralité et les calamités agricoles

« Suite aux gels tardifs qui ont ravagé les vergers, j’ai intégré un groupe de travail pour bien évaluer les dégâts. Je me bats pour toutes les cultures, étant donné que nous en avons beaucoup dans notre département, et notamment pour les filières de niche parce que c’est difficile pour elles d’être entendues à Paris. L’autre objet de mon combat, c’est que l’indemnisation ne concerne pas seulement les exploitants mais aussi tout l’aval avec les transformateurs car ils subiront à rebours la baisse de production. C’est indispensablede soutenir l’agriculture et l’agroalimentaire.

Et puisqu’on va dans ce sens, je ne comprends pas la cabale actuelle contre la chasse. C’est un élément essentiel de notre ruralité. Je pense qu’il faut préserver nos traditions et coutumes pour respecter un équilibre culturel et social. Le jour où les chasseurs disparaîtront, cessant ainsi leur mission de régulation de certaines espèces, en particulier les gros gibiers, je crains pour la sécurité routière et l’état des cultures.

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