Lot-et-Garonne : Valorizon vote finalement une hausse du coût de gestion des déchets

Lors du dernier comité syndical de Valorizon, les élus ont voté une hausse de 43€ par tonne pour le traitement des ordures ménagères.

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La date était attendue alors que le sujet a pris les devants sur l’actualité locale la dernière semaine. Mercredi, les membres du comité syndical de Valorizon ont pris une décision cruciale pour l’avenir du traitement des déchets en Lot-et-Garonne. Après avoir étudié plusieurs scénarios, c’est le choix le moins coûteux qui a été retenu : une hausse de 43€ par tonne de déchets traitée, soit le tarif plus modéré parmi les options proposées (les possibilités envisagées prévoyaient une augmentation pouvant aller jusqu’à 63€ par tonne).

Un contexte de hausse continue

L’année 2025 est marquée par une évolution particulièrement défavorable pour les collectivités : une nouvelle augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) qui passe de 59 à 65 euros par tonne. Entre 2020 et 2024, cette taxe avait déjà connu une hausse de 160 %. Dans ce contexte, Valorizon, qui gère le traitement de près de 29 000 tonnes de déchets par an, se trouve confronté à des coûts croissants, liés non seulement à la collecte et au traitement des déchets, mais aussi à des frais additionnels pour l’exportation d’une partie des déchets dans des installations privées, faute de capacité suffisante sur le territoire.

Le poids des investissements futurs

Le territoire de Valorizon couvre l’ensemble du Lot-et-Garonne, à l’exception de l’agglomération d’Agen. Ce sont donc 246 544 habitants répartis sur 290 communes qui sont concernés par ces hausses tarifaires. Pourtant, même si l’augmentation des tarifs de traitement semble modeste aujourd’hui, elle ne suffira probablement pas à faire face aux besoins d’investissement à venir. En effet, l’installation de Monflanquin, qui traite actuellement les déchets, ne pourra plus être utilisée après 2034. Le syndicat est donc contraint de réfléchir à l’implantation de nouvelles unités de valorisation énergétique des déchets, un projet dont les coûts restent à définir.

Le vote du budget, prévu pour le 12 mars prochain, devra intégrer des conclusions d’études menées par la Région Nouvelle-Aquitaine, Valorizon et l’Agglomération d’Agen. Ces travaux devront orienter les choix futurs concernant les infrastructures nécessaires pour faire face à l’augmentation du volume des déchets. La question de l’implantation d’une unité de valorisation énergétique devient ainsi un axe prioritaire. L’urgence est réelle, d’autant que l’incinérateur de l’agglomération d’Agen arrivera à saturation en 2038.

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