« La CCI est une bonne chose, mais elle ne se limite pas à Agen. Il est important de ne pas négliger les autres territoires qui contribuent à la richesse du département », rassure le président Frédéric Péchavy, alors que le point conjoncture avait récemment posé ses valises à Samazan. Là, la rencontre s’est tenue au Marché Gare de Villeneuve, dans les salles de formation du Pôle Lot Entreprises, récemment modernisées et agrandies. Cet espace est situé à deux pas des installations de formation de Sud Management, partenaire de la CCI 47 et de France Travail. Cette rendez-vous a été l’occasion de mettre en avant les efforts de modernisation de la CCI. « Notre mission est d’accompagner les entrepreneurs et de leur offrir des conditions optimales pour se développer », a poursuivi le président de la Chambre.
Un pessimisme national, pas local
Malgré ces difficultés, certains secteurs, comme l’hôtellerie-restauration, montrent des signes encourageants. Selon une étude menée auprès de 360 chefs d’entreprise, si la confiance dans l’économie nationale reste faible, les dirigeants se montrent plus optimistes quant à l’avenir de leur propre structure. « C’est en agissant au niveau local que nous pourrons créer une dynamique économique plus large », a affirmé quant à lui Yannick Villeneuve, directeur général de la CCI 47.
Alors que 80 % des entrepreneurs interrogés se montrent pessimistes quant à l’avenir de l’économie française, ils affichent pourtant une confiance bien plus marquée lorsqu’il s’agit de leur propre entreprise. Globalement, l’industrie, la construction, le commerce et les services restent marqués par une certaine morosité, bien que celle-ci semble moins prononcée qu’au dernier trimestre 2024. En revanche, le secteur des cafés-hôtels-restaurants se distingue : les perspectives en termes d’effectifs, de trésorerie et de chiffre d’affaires y sont plus optimistes.
Les solutions apportées à Villeneuve
Si la rénovation de la CCI et le projet Lot Entreprises marquent un tournant dans l’accompagnement des entrepreneurs, le marché du travail local demeure préoccupant. Face à ces tensions, la CCI 47 mise sur la formation pour adapter les compétences aux besoins des entreprises. « Pour répondre aux attentes du marché, nous devons d’abord former les demandeurs d’emploi aux réalités des métiers », a expliqué Didier Geneteaud, directeur départemental de France Travail. Actuellement, une offre d’emploi sur quatre à Villeneuve-sur-Lot est difficile à pourvoir, rendant la question de la formation plus essentielle que jamais. Les infrastructures du Pôle Lot Entreprises s’inscrivent pleinement dans cette dynamique. Entre la pépinière d’entreprises, les bureaux partagés et les espaces de coworking, tout a été pensé pour offrir aux entrepreneurs un cadre adapté à leurs besoins. « Nous voulons créer un véritable pôle économique, où chaque entrepreneur trouve sa place et bénéficie d’un accompagnement sur-mesure.«
Les efforts conjoints des acteurs économiques du Lot-et-Garonne traduisent une volonté commune : celle d’insuffler une dynamique positive et de créer les conditions d’un développement durable pour le territoire. « Nous avons des outils performants à disposition, à nous de les utiliser intelligemment pour bâtir l’avenir« , a conclu Frédéric Péchavy.
Villeneuve-sur-Lot, mauvais élève côté chômage
Le taux de chômage en Lot-et-Garonne reste stable à 7,2 %, un chiffre inchangé depuis un an. Toutefois, des disparités marquées subsistent selon les zones du département. « Par exemple, à Villeneuve-sur-Lot, le taux de chômage est de 8,7 %, alors qu’il descend à 6,6 % dans le bassin agenais », a précisé Yannick Villeneuve. En réponse à cela, les coordinateurs de Lot Entreprises ont souligné qu’ils « ont désormais un écosystème prêt à accueillir les porteurs de projets, il faut maintenant qu’ils en profitent ». Ces montrent tout de même l’importance d’une approche territorialisée pour soutenir l’emploi dans les différentes régions du département. Encore et toujours l’un des grands maux du Lot-et-Garonne.
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