
La fin prochaine de l’année scolaire rime aussi avec la rentrée à préparer pour les parents d’élèves. Et pour cela, la municipalité a décidé d’innover. Agen revendique une implication directe et structurante dans le quotidien de plus de 3 400 enfants scolarisés dans ses écoles. La mairie entend ainsi affirmer son rôle dans tout ce qui entoure le temps scolaire stricto sensu, qu’il s’agisse des bâtiments, de la cantine, de la garderie ou encore des activités périscolaires.
« En France, l’État prend en charge le temps scolaire, mais tout le reste relève des communes », a rappelé le maire. À Agen, cela concerne 21 écoles publiques, 120 classes et 3 425 élèves, auxquels s’ajoutent 4 établissements privés sous contrat. Cette compétence éducative, qualifiée par le maire de « l’une des plus importantes de la ville », mobilise un personnel municipal dense, notamment dans les accueils du matin et du soir, la restauration scolaire et les temps d’animation.

La journée d’un élève agenais commence souvent dès 7h30 avec la garderie municipale, un service pensé pour s’adapter aux horaires décalés de nombreux parents. Les temps périscolaires de 16h30 à 18h15 ne se limitent plus à une simple « garderie » : la Ville revendique une transformation vers une logique d’« étude » et de continuité éducative.
Des choix en cohérence avec les réalités sociales
L’équipe municipale a martelé un constat : à Agen, plus de 80 % des parents d’élèves sont en situation d’activité professionnelle double. « Les enfants sont le bien le plus précieux de leurs parents, mais il faut que ça cale avec leurs contraintes », résumait Jean Dionis. Ce constat guide, selon lui, les politiques mises en place, qu’il s’agisse de l’accueil du mercredi, des vacances ou des horaires prolongés jusqu’à 18h15. Cette approche pragmatique prend aussi en compte les configurations familiales évolutives, notamment en cas de séparation. Le magazine présenté se veut ainsi un outil « pratico-pratique » à destination des quelque 7 000 parents d’élèves concernés, en détaillant les dispositifs disponibles tout au long de la journée et de l’année scolaire.
Les marges de manœuvre ?
La municipalité revendique un « pilotage de fond », avec une attention portée à la cohérence entre les temps scolaires et périscolaires. « Ce qu’on fait le midi, le soir ou pendant les vacances doit faire sens avec ce qui se passe en classe », détaillait quant à elle l’adjointe municipale Rose Hecquefeuille. Cette orientation est revendiquée comme une priorité politique. Un engagement chiffré, assumé, mais aussi contraint, à l’heure où les moyens des collectivités doivent être arbitrés avec précision.
Si l’ensemble de la présentation a mis en avant l’effort municipal, certaines questions ont été abordées sans réponse définitive. L’extension de l’accueil du soir jusqu’à 18h30, par exemple, a été évoquée comme une demande existante, mais non actée à ce jour. La municipalité affiche une volonté claire d’adapter les services publics aux besoins des familles, mais les marges de manœuvre demeurent selon elle limitées.
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