©Capture D’écran Albret Tourisme
C’est une ligne verte qui traverse le territoire, là où passait autrefois un train. Depuis que SNCF Réseau a cédé la gestion de cette ancienne voie ferrée à Albret Communauté en 2023, les travaux se sont succédé pour transformer l’infrastructure en un corridor écologique et cyclable. Résultat : 27 kilomètres de voie verte sont désormais accessibles aux piétons et cyclistes, reliant six communes du Lot-et-Garonne – Feugarolles, Vianne, Lavardac, Nérac, Le Fréchou et Moncrabeau.
Ce projet, d’un coût de 5 millions d’euros, ne se limite pas à une simple reconversion patrimoniale. Il s’inscrit dans le cadre de l’Opération de revitalisation de territoire (ORT), un programme d’aménagement ambitieux, porté par Albret Communauté. « Ce que nous proposons ici, ce n’est pas qu’un loisir de week-end. C’est une autre manière de penser le quotidien », souligne Alain Lorenzelli, président de la collectivité. Au sein du pôle urbain Nérac-Lavardac-Barbaste, qui regroupe 41 % de la population et plus de la moitié des emplois de l’Albret, cette voie verte devient un véritable outil de mobilité alternative. Ainsi, des trajets domicile-travail ou domicile-lycée sont envisagés, voire expérimentés, dès que le soleil se montre. Reste encore à installer les panneaux de signalisation, derniers jalons avant que la voie ne s’impose comme un itinéraire du quotidien.
Des connexions futures
La voie verte de l’Albret n’est pas un projet isolé. Elle s’articule avec d’autres grands itinéraires cyclables comme le Canal des 2 Mers, la Scandibérique ou encore la V82 le long de la Baïse. Dès 2026, une connexion est prévue avec le canal du Midi, puis en 2027 avec le Gers pour renforcer son attractivité auprès des cyclotouristes. Du côté de la collectivité, l’objectif est clair : « faire de l’Albret un point d’étape incontournable sur les grandes routes du cyclisme, tout en développant un tourisme plus durable, fondé sur la découverte douce du patrimoine naturel et bâti. » Le tracé permet justement de longer des villages au cachet préservé, des paysages agricoles, mais aussi des sites à potentiel comme l’ancienne gare de Nérac. Celle-ci devrait prochainement être réaménagée en pôle de services autour de la voie verte, avec un stand de location de vélos et une scénographie photographique estivale. Et ce n’est qu’un début. Une réflexion est en cours sur la possibilité de prolonger la voie jusqu’à Mézin. Mais ici, la question reste sensible : le petit train touristique envisagé entre Nérac et Mézin reste, pour l’instant, une priorité de la communauté de communes. Le défi sera donc d’articuler plusieurs usages sur un même territoire, sans les opposer.
Inaugurée le 21 juin //
Mais c’est le 21 juin que la fête battra son plein. Pour marquer l’inauguration en fanfare, chaque commune traversée organisera un cortège cycliste matinal, précédé d’un petit-déjeuner offert. Tous les participants convergeront ensuite vers l’ancienne gare de Nérac, où sera coupé le ruban symbolique. La gare, choisie comme point central de l’événement, incarne la reconversion du territoire : lieu de mémoire ferroviaire devenu symbole de transition écologique. À travers cette journée festive, la communauté de communes entend célébrer un projet structurant, pensé autant pour les visiteurs que pour les habitants. Une manière, aussi, de montrer que les mobilités de demain se préparent aujourd’hui.
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