Agen : quels changements pour se protéger des épisodes de canicule ?

Alors que la chaleur frappe fort depuis fin juin en Lot-et-Garonne, et donc à Agen, les enfants et les seniors sont particulièrement surveillés en tant que citoyens dits « fragiles ». Côté politique, l'heure est à la recherche de mesures pour accompagner ces publics, dès maintenant comme à l'avenir.

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La multiplication attendue de ces épisodes oblige les instances décisionnaires à pousser la réflexion plus loin que d’ordinaire. Depuis le passage en vigilance orange canicule le 29 juin, l’attention se porte naturellement sur ceux qui supportent le moins la chaleur. « Nos priorités absolues restent nos aînés et nos enfants, affirme sans détour le maire Jean Dionis. Il faut apprendre à vivre avec ces nouvelles réalités estivales, tout en restant solidaires et attentifs. »

Pour les personnes âgées, un dispositif de surveillance renforcé a été activé. « Nous avons contacté les 65 personnes inscrites sur le registre canicule », précise Baya Kerkhach, adjointe déléguée aux seniors et au CCAS. Après relances, seules quelques-unes étaient absentes temporairement ou avaient déménagé. « Lorsque nous n’avons aucune nouvelle au bout de 48 heures, la police municipale se rend au domicile pour vérifier », détaille-t-elle. Ce registre s’inscrit dans le programme « Non à l’isolement de nos aînés agenais » (Ninaa), lancé en 2023. Grâce à ce dispositif, plus de 1 100 visites à domicile ont déjà été effectuées auprès des habitants de plus de 80 ans.

Pour ceux qui ne peuvent rester chez eux, la Ville ouvre plusieurs lieux climatisés accessibles de 10 à 20 heures : la salle Henri-Fourestié, l’espace numérique, certaines salles de la mairie et des espaces d’activités dans les résidences seniors. « Il est essentiel d’offrir des refuges à ceux qui souffrent le plus, en particulier les plus âgés et les personnes isolées », souligne Baya Kerkhach.

Des horaires adaptés à la rentrée ?

Dans les écoles, la fin de l’année scolaire n’est pas arrivée trop tôt. Dans certains établissements non climatisés, le thermomètre a grimpé jusqu’à 33 °C. Aucun incident grave n’a été signalé, mais la situation illustre l’urgence de repenser les infrastructures. Les enfants ne sont pas épargnés et la mairie anticipe déjà les fortes chaleurs de septembre. « Nous avons proposé à la préfecture un plan d’horaires adaptés en cas de canicule », dévoile Rose Hecquefeuille, adjointe à l’éducation.

L’idée serait de concentrer la journée sur la matinée et de libérer les élèves dès 14 heures. « Beaucoup de parents viennent déjà chercher leurs enfants plus tôt. Ce plan permettrait d’harmoniser la pratique et d’assurer leur sécurité sanitaire », précise-t-elle. La décision finale appartient toutefois à la préfecture.

Bâtir des écoles plus résilientes

Au-delà des horaires, le principal défi réside dans la mise aux normes des bâtiments. La future école Paul-Chollet a été conçue avec une isolation performante, une régulation thermique optimisée et des systèmes de climatisation. Le site bénéficie aussi d’un atout naturel : son implantation dans le parc Mathieu, qui contribue à rafraîchir l’environnement. Dans le même esprit, plusieurs cours d’école ont déjà été repensées pour offrir plus de végétation et des zones d’ombre, comme à La Goulfie, Sembel ou Marie-Sentini. « La végétalisation des cours est devenue indispensable », affirme le maire. L’école Simone-Veil figure parmi les prochaines à être transformées.

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