
Dans le village, la rumeur enflait sur le fait que la majorité sortante ne reparte pas en campagne, une grande partie de ses cadres ayant décidé d’arrêter. Le maire lui-même avait déclaré qu’il y avait « 99% de chances » qu’il ne se représente pas. Le petit pourcent restant semble aujourd’hui prendre de l’épaisseur. Yvon Ventadoux a coupé court à ce suspense : « Il y aura bien une équipe qui portera le bilan des sortants. Certains projets lourds ne sont pas encore terminés, c’est important qu’il y ait de la continuité pour gouverner cette magnifique ville de Pujols », affirme-t-il. Quant à son cas personnel : « Me concernant, tout est ouvert. J’ai toujours autant de plaisir à assumer cette responsabilité. S’il faut y retourner, je le ferai avec enthousiasme. » Voilà qui contraste avec les précédentes déclarations. Mais le premier édile assume : « Plusieurs choses ont changé. Des personnes qui étaient pressenties pour reprendre le flambeau ne peuvent plus ou ne le souhaitent plus. Au-delà des projets structurants à défendre sur le prochain mandat, il y a des valeurs et une histoire à défendre. Je n’ai pas envie que la municipalité ne tombe entre les mains du Rassemblement national. Tous ces éléments participent à cette décision. » Yvon Ventadoux ne se déclare pas encore comme tête de liste car il n’exclut pas qu’une des futures recrues de la liste en cours de construction ait des velléités de leadership.
Une gauche assumée
Si un certain nombre de ses colistiers seront quoi qu’il arrive absents de la prochaine mandature (en cas de victoire bien sûr), ils n’hésitent pas à s’afficher aux côtés de leur maire et participent activement au processus de renouvellement, à l’image du premier adjoint Daniel Barrau. D’autres, comme Cédric Da Silva n’ont pas encore tranché. Ce qui ne changera pas en revanche, c’est « la sensibilité divers gauche, écologique, laïque et humaniste » qui sera revendiquée, là où d’autres préfèrent le « sans étiquette ». Contrairement à ses deux, voire trois, adversaires, cette liste aura un bilan à défendre. Avantage ou inconvénient ? « On peut être tué sur un bilan. De notre côté, on a tenu nos engagements, ceux pour lesquels on a été élus. Sur le plan financier, on n’a pas touché à la fiscalité tout en maintenant une bonne épargne brute. Je pense que notre expérience et notre maîtrise en matière de gestion et notre pragmatisme dans le pilotage des dossiers seront un atout. Nous aurons aussi des propositions fortes. Certaines dépasseront Pujols, en particulier sur le sujet de la démographie médicale », avance celui qui est par ailleurs médecin au PSV.
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