École Jules Ferry : l’instruction au cœur du XIXᵉ siècle

Au tournant des années 1890, l’école Jules Ferry s’installe au début de l’avenue de Casseneuil. Édifiée en 1889, elle devient rapidement le principal établissement pour garçons de Villeneuve-sur-Lot. Inspirée par les lois Ferry, elle forme de jeunes citoyens instruits et autonomes, aptes à participer pleinement à la vie républicaine. L’architecte Adolphe Gilles conçoit un bâtiment solide, aux salles spacieuses et aux installations modernes pour l’époque. Longtemps, le directeur y vit avec sa famille, créant un microcosme éducatif au cœur du quartier. Aujourd’hui rénovée, l’école conserve son rôle historique.
Lycée Georges-Leygues : de collège de garçons à lycée moderne

Fondé en 1801 sous le nom de collège de garçons, l’établissement prend le nom de Georges Leygues en 1933, en hommage au ministre de l’Intérieur villeneuvois. En 1958, le collège déménage du centre-ville vers un site plus vaste, inauguré par Jacques Raphaël-Leygues, descendant du célèbre Villeneuvois. Cinquante ans plus tard, le lycée célèbre son cinquantenaire, avec le déplacement du clocheton symbole de l’établissement et un hommage à Gaston Bourgeois, principal durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, devenu lycée Lot-et-Bastides après sa fusion avec le lycée professionnel Louis-Couffignal, il accueille plus de 1 600 élèves sur deux sites, proposant des formations générales, technologiques et professionnelles.
De Baudre : bien avant le lycée technique


À l’origine, le bâtiment de l’actuel lycée Jean-Baptiste de Baudre fut construit au XVIIᵉ siècle pour abriter un grand séminaire destiné à former le clergé. En 1924, il devient l’École Pratique de Commerce et d’Industrie (EPCI) d’Agen, offrant aux jeunes Agenais une formation professionnelle en commerce et industrie. Après la Seconde Guerre mondiale, l’école se transforme en collège technique puis en lycée technique, avant de devenir définitivement le lycée Jean-Baptiste de Baudre en 1982. Aujourd’hui, l’établissement perpétue son rôle éducatif, formant aux métiers du commerce et de l’industrie tout en s’inscrivant dans l’histoire longue de l’enseignement à Agen.
L’École Normale d’Institutrices : en lieu et place du Campus Numérique

Érigée en 1883, l’École Normale d’Institutrices d’Agen s’inscrit dans la grande vague de réformes républicaines qui ont transformé l’éducation en France. Dans le sillage des lois Ferry, qui rendent l’enseignement gratuit, laïque et obligatoire, cette école avait pour mission de former les futures institutrices de la République. Située dans un imposant bâtiment de style républicain, elle symbolisait la montée en puissance de l’instruction féminine au service de l’égalité. Fermée dans sa fonction initiale au fil du temps, l’école a connu une renaissance en 2017 avec la création du Campus Numérique 47, qui conserve la façade d’époque tout en accueillant aujourd’hui des formations innovantes liées au numérique. Une reconversion qui relie patrimoine et modernité.
Institut Félix Aunac : des Frères à l’école mixte
Fondé en 1839 par les Frères des Écoles Chrétiennes, l’établissement qui deviendra l’Institut Félix Aunac a traversé près de deux siècles d’histoire éducative. Conçu initialement pour accueillir gratuitement les garçons des familles modestes, il a connu de nombreux bouleversements, notamment l’expulsion des Frères en 1880, puis leur retour en 1895 dans de nouveaux locaux du cours Victor Hugo. Rebaptisé en 1905 en hommage à un enseignant marquant, l’Institut n’a cessé d’évoluer, devenant un établissement mixte dès 1968. Aujourd’hui encore, il demeure un acteur majeur de l’enseignement privé à Agen, avec près de 1 200 élèves et une pédagogie fondée sur les valeurs éducatives des Frères de La Salle.
Institution Adèle de Trenquelléon : aux origines de l’enseignement féminin

L’Institution Adèle de Trenquelléon plonge ses racines dans les années 1820, lorsque la jeune Adèle de Batz de Trenquelléon fonde à Agen une école pour jeunes filles. Installée dans les bâtiments d’un ancien couvent des Augustins, l’école offrait alors une instruction religieuse dans une époque encore peu favorable à l’éducation féminine. Longtemps connue sous le nom d’Institution Sainte-Foy, l’établissement résista aux aléas des lois anticléricales du début du XXe siècle et continua à jouer un rôle fondamental dans la scolarisation des filles. En 2018, l’école retrouve son nom d’origine, rendant hommage à sa fondatrice récemment béatifiée. Aujourd’hui encore, l’Institution Adèle de Trenquelléon perpétue l’esprit éducatif de ses origines.
Laisser un commentaire