
Ce mercredi 10 septembre, le mouvement national « Bloquons tout », né sur les réseaux sociaux en réaction au plan d’austérité du gouvernement, trouve ce matin un écho sur la place Jasmin, à Agen. Le cœur battant du centre-ville a vu affluer plusieurs centaines de personnes au cours de la matinée. Pas de cortège bruyant à l’horizon, juste une foule hétérogène venue répondre à un appel citoyen : celui de « Bloquons tout », version lot-et-garonnaise.
Le rendez-vous pour les participants étant fixé à 10 h, la matinée a pour l’heure servi à établir un plan et à engager des échanges. Le mot d’ordre : commencer par parler.
« Avant de crier, on veut comprendre ce qu’on veut faire ensemble aujourd’hui », revendiquent les porte-paroles, qui appellent à « l’assemblée populaire et citoyenne ». Aucune prise de parole officielle, mais un temps d’échange libre s’organise naturellement. Un micro circule, offrant à chacun l’occasion de mettre des mots sur ce qui l’inquiète ou le met en colère vis-à-vis du contexte social et économique du pays. Les sujets reviennent en boucle : déserts médicaux, écoles à bout de souffle…

Qu’adviendra-t-il du reste de la journée ? En début d’après-midi, plusieurs groupes évoquent des actions « symboliques mais visibles », comme des blocages sur des axes stratégiques de la ville, tels que les ponts et les ronds-points. Chose promise, chose due. C’est dès la fin de matinée que le rond-point de Saint-Jacques est progressivement devenu un point de tension, avec plusieurs ralentissements dus à des présences intermittentes de manifestants sur la chaussée, venus bloquer le site.
La voie sur berge a elle aussi été fermée, entraînant une réorganisation du trafic. Deux itinéraires de déviation ont été mis en place : au nord, par le pont de Camélat, et au sud, via l’allée de Riols. Malgré les efforts, des bouchons se sont formés, en particulier sur les axes menant à la RN21 et à l’entrée du centre-ville. Le cortège devrait cet après-midi se déplacer à nouveau. L’autoroute est notamment évoquée.
La préfecture a rapidement réagi. Dans un communiqué, le préfet du Lot-et-Garonne a appelé à la responsabilité collective. Il a rappelé « l’importance de respecter les consignes de sécurité » et invité « les automobilistes à éviter les zones concernées dans la mesure du possible ».
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