Agen : A la municipalité, on siffle la fin de la 1ère mi-temps et on attaque sereinement la seconde

Cap sur 2026. A trois ans de la fin de son mandat, Jean Dionis fait l'habituel point sur les engagements tenus (ou pas) de son programme avant d'attaquer la deuxième et dernière partie de son mandat.

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Fin de la 1ère mi-temps. L’heure est venue pour l’équipe municipale de « rendre des comptes au 18 000 familles agenaises et à celles de l’Agglomération » comme le rappelle Jean Dionis du Séjour en tant que maire d’Agen.
Lors des élections de 2020, le première édile et ses équipes partaient avec un programme de 120 engagements à tenir ou mettre en oeuvre d’ici à 2026, fin de l’actuel mandat. La rentrée 2023 est l’occasion pour l’équipe municipale de faire un point sur tout ce qui a été tenu, ce qui le sera… ou ne le sera pas. 

« Pour cette première mi-temps agenaise, on peut dire, en toute objectivité que c’est une bonne mi-temps. Plus d’un tiers des engagements ont déjà étés exécutés et ce n’est pas là que du béton ou de l’immatériel », analyse le premier édile agenais entouré de Clémence Robert, Mohammed Fellah, Baya Kerkach et Thomas Zamboni. 38% des engagements de la municipalités ont étés réalisés, 49 % sont en cours et 2% soit 3 engagements n’ont pu êtres tenus. « Même si nous prenons ces engagements en compte, par la force des choses nous sommes parfois obligés de corriger la trajectoire », justifie le maire. « Certains projets prennent plus de temps comme la piste cyclable du centre ville au lac de Passeligne. » 

Garder le cap financier 

L’un des grands engagements qu’avait mis en avant l’équipe municipale était celle de conserver la stabilité fiscale. « On garde cette règle cardinale de ne pas augmenter d’ici à 2026 », commence Mohammed Fellah avant de préciser. « Néanmoins, les Agenais ont pu voir une augmentation de leur taxe foncière, la faute à la révision des bases fiscales faite pas Bercy ». 

Pour garder ce cap, la ville d’Agen peut s’appuyer sur deux leviers de financement : une épargne confortable et un recours à l’endettement. « Il faut faire taire la rumeur qui veut que la ville serait surendettée. Les chiffres sont de 50€ par habitant contre 1000€ dans des villes de la même strate. » Deux leviers qui permettent à la municipalité d’être plus sereine devant la 2ème partie de mandat qui s’annonce plus chargée en contraintes financières. « Les temps ont changé pour les deniers publics avec l’inflation, l’énergie, le rattrapage des rémunérations des agents territoriaux et cela est assumé par les collectivités. » Mais l’objectif est dit, « les clés seront rendues » avec une bonne santé financière de la Ville. 

Accélérer les engagements écologiques  

Aux manettes du volet de transition écologique, Clémence Brandolin-Robert, première adjointe, veut « écrire ce que l’on va faire et faire ce que l’on va écrire ». « La transition écologique était déjà fortement ancrée dans notre programme mais dans le contexte actuel, il faut aller encore plus fort encore. »  

Suivant 3 objectifs : décarbonner, accélérer l’utilisation d’énergie renouvelable et suivre le schéma directeur immobilier, la Ville entant également accélérer la végétalisation de la ville en maximisant l’implantation d’arbres et d’espaces verts dans les projets de la Ville grâce au recrutement d’un ingénieur paysagiste.

La lutte contre l’isolement et la propreté, nouveaux chevaux de bataille 

Pour sa deuxième mi-temps, la municipalité fait deux de nouveaux points ses axes forts. La lutte contre l’isolement d’abord, dont la prise de conscience s’est faite l’an passée. Aujourd’hui, la Ville d’Agen entend étendre son expérimentation des visites à domicile chez les plus de 80 ans à quatre quartiers supplémentaires dans la ville. Une innovation sociale portée par la Ville et suivie de près par Villeneuve-sur-Lot qui aimerait implanter le même dispositif sur ses terres. Mais également par l’Union Européenne, Agen s’inscrivant en chef de file de 9 autres municipalités. 

La propreté sera elle aussi remise en avant avec la transformation du mode de collecte en centre-ville d’ici à 2023 et la réflexion avec les quartiers de la modification en profondeur du fonctionnement des tournées de nettoyage. L’extension de la verbalisation serait elle aussi en réflexion pour les déchets jetés sur la voie publique. 

2026 et après ? 

Légitimement, la question ira ou n’ira pas n’est pas bien loin malgré le fait que n’être à mi-mandat. Entouré de son équipe municipale, l’évocation de la succession du maire d’Agen n’est pas à l’ordre du jour. « On ne construit pas une équipe municipale par hasard », répond le maire à la question sur de (possibles) futurs candidats au poste de premier édile. « Baya, Clémence, Mohammed ou encore Thomas qui fait partie de nos « espoirs » font partie de l’équipe et ils décideront eux mêmes si ils ont envie de s’investir ». Mais 2026 est encore loin, le rappelle le maire. « On a le temps pour l’instant et il ne faut pas se tromper de calendrier. » 

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