D’habitude, les pancartes agricoles qui interpellent les automobilistes le long des routes sont signées de la Coordination rurale. Mais pas cette fois. Celles qui ornent les bas-côtés de la RN21 à La Croix-Blanche les feraient même plutôt bondir.
L’emblématique leader syndicaliste et président de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, ne mâche pas ses mots à l’endroit des opposants à l’élevage de porcs. « Il faut bien comprendre de quoi on parle ici : un élevage de porc noir de Bigorre avec en moyenne 14 cochons à l’hectare en pleine nature. C’est la quintessence de l’excellence ! Les cochons ça ne crie pas. Pas de lisier ou presque, donc pas d’odeur. Il y en aurait dix fois plus que ce serait pareil. Les bâtiments seront à 100 mètres au moins des habitations. Quant au transport, étant donné qu’il y a une nurserie pour les porcelets, ça se li- mitera à une dizaine de bêtes à l’abattoir chaque semaine. On pourrait faire ça avec un pick-up… Certains reprochent l’arrivée de gros industriels. Pour bien connaître Yann Maus, tous ses projets sont frappés au coin du bon sens et durables qui plus est. Non, vraiment, on est chez les tapés du casque (sic) ! Des retraités qui n’ont rien d’autre à faire que de commenter ce qu’il se passe chez le voisin », s’agace Serge-Bousquet-Cassagne.
La Chambre d’agriculture en total soutien
Ce dernier a aidé l’acquisition de la parcelle via la Safer et annonce déjà que la chambre consulaire accompagnera « jusqu’au bout » la création de cette nouvelle exploitation. « Si on n’arrive pas à implanter ce genre d’élevage hyper vertueux, c’en est fini de de l’agriculture française, déjà bien mal en point. À ce moment-là, autant aller à Zanzibar pour faire notre métier. Ce qui me dé- range, c’est que tout le monde veut plus d’agriculture, mais surtout pas chez soi ! C’est pareil pour tout. On trouve des gens pour s’opposer à la TAG, à Center Parcs, maintenant à ça… Les politiques devraient être enthousiastes. Au lieu de ça, ils font l’autruche. C’est gravissime. Ça pousse des cris d’orfraie quand une école ferme une classe. Mais si on ne crée jamais de valeur nulle part, c’est normal que ça arrive. » L’entrepreneur agenais à l’origine de ce projet a trouvé là un allié pour le moins déterminé…
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