Le 27 novembre prochain, l’Agglomération d’Agen accueillera la deuxième édition de la journée « Santé et Territoires » au centre des congrès Agen Agora. Ce rendez-vous a pour objectif de créer un espace de réflexion et d’échange entre professionnels de santé, élus, institutions et associations, afin de discuter des enjeux de santé publique locaux et d’explorer des solutions concrètes pour améliorer l’accès aux soins. Organisée dans le cadre du Contrat Local de Santé (CLS) 2019-2024 signé avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), cette journée s’inscrit dans une démarche collaborative visant à renforcer les partenariats et à développer des pratiques innovantes sur le territoire.
Un engagement fort pour garantir l’accès aux soins
La journée « Santé et Territoires » est une occasion de fédérer tous les acteurs impliqués dans la santé publique pour répondre aux défis auxquels doit faire face l’agglomération, et plus largement, le département. Nadège Lauzzana, adjointe au Maire d’Agen à la Santé et conseillère, communautaire déléguée aux Politiques de santé, souligne l’importance de cet événement pour rappeler que « la santé est un pouvoir régalien », bien qu’elle précise que « les collectivités locales n’ont pas vocation à gérer directement le secteur de la santé ». Toutefois, elle rappelle que les collectivités jouent un rôle fondamental dans l’animation du territoire pour garantir une couverture sanitaire accessible à tous, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Des actions concrètes pour améliorer l’accès aux soins
Depuis plusieurs années, l’Agglomération d’Agen a déployé des différentes actions pour lutter contre la désertification médicale. Dès 2014, un premier Contrat Local de Santé a été signé pour mieux adapter l’offre de soins aux besoins des habitants. En 2017, avec l’agrandissement du territoire, l’Agglomération a dû revoir ses priorités et intensifier les efforts pour garantir l’accès aux soins. Un véritable « changement de braquet », comme le précise Nadège Lauzzana, qui a conduit à un deuxième contrat local de santé en 2019. « Le deuxième Contrat Local de Santé a permis de créer plusieurs centres de santé, tant publics que privés, sur notre territoire. Ces centres sont le fruit d’une coopération entre les acteurs publics et privés de la santé » ajoute l’élue. « Nous ne nous arrêtons pas là. Depuis un an, nous avons entamé un bilan pour préparer le troisième Contrat Local de Santé, qui verra le jour dans les mois à venir. »
Renforcer la coopération
L’un des objectifs de la journée « Santé et Territoires » est de favoriser les échanges entre les différents acteurs du territoire pour construire des solutions adaptées. Les participants auront l’opportunité d’assister à deux conférences centrées sur des thématiques d’actualité. La première conférence, de 14h00 à 16h00, portera sur la question de la « Santé publique dans les territoires : entre orientations nationales et ressources locales ». Animée par Christophe Masson, Directeur adjoint de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de Lot-et-Garonne, cette conférence réunira des experts comme Benoît Elleboode, Directeur Général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, et d’autres professionnels de la santé publique. La seconde conférence, de 16h30 à 18h00, sera axée sur l’implication des citoyens dans leur propre santé : « Et toi, tu fais quoi pour ta santé ? Et si le citoyen s’emparait de cette question ? ». Elle abordera les actions de prévention, d’éducation à la santé et les moyens de sensibiliser le public à l’importance de prendre en main sa santé au quotidien.
Des solutions concrètes
Pour Nadège Lauzzana, l’un des enjeux majeurs reste l’accessibilité aux soins, notamment dans les zones moins densément peuplées. « Prenons l’exemple de Donnefort. Si nous n’avions pas créé un centre de santé, il n’y aurait pas d’infirmiers, de kinésithérapeutes, ni de pharmacie. Même si le centre manque encore de médecins, il permet au secteur de ne pas être complètement sinistré » souligne-t-elle. « Le territoire d’Agen bénéficie d’une situation géographique idéale, avec un accès facilité au réseau SNCF et autoroutier. Cela nous permet d’envisager de hypothèses afin de trouver des solutions à cette désertification médicale. Aujourd’hui, environ 10 % des habitants de l’Agglomération n’ont pas de médecin de famille. Cependant, grâce aux structures mises en place, ils peuvent tout de même bénéficier de soins de premier recours », précise l’élue. Cet événement illustre alors d’autant plus l’importance d’une action collective et coordonnée pour garantir un accès aux soins pour tous. En effet, « tous les acteurs ont un rôle à jouer pour construire un territoire plus solidaire et plus résilient face aux enjeux de santé.
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