Ce mardi 26 novembre, dès 10 heures, des agriculteurs en colère ont pris position au rond-point de Parasol, un carrefour clé de Villeneuve-sur-Lot, situé au croisement de la RN21 et de la route de Fumel. À l’initiative des syndicats de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) du Lot-et-Garonne, ce mouvement entend dénoncer les discussions en cours sur le Mercosur et les difficultés grandissantes du monde agricole.
Des tracteurs équipés de remorques chargées de fumier et de déchets ont envahi les lieux. Un feu a été allumé au centre du giratoire, tandis qu’un barrage filtrant a été mis en place, ralentissant le trafic sur cet axe fréquenté. Certains poids lourds ont même été immobilisés pour inspection par les manifestants. Malgré les perturbations, des automobilistes ont manifesté leur soutien par des coups de klaxon. Face aux ralentissements, les autorités ont rapidement déployé des déviations pour fluidifier la circulation. Cependant, le blocage a entraîné d’importants embouteillages dans la matinée, notamment aux abords du restaurant Buffalo Grill. Les organisateurs de cette mobilisation, déterminés à maintenir la pression, ont annoncé leur intention de rester sur place toute la journée.
Ce mouvement s’inscrit dans une série de protestations visant à défendre les agriculteurs locaux, confrontés à des enjeux économiques et environnementaux majeurs, à l’instar de ce que les Agenais ont pu apercevoir dans leur commune là semaine dernière avec les agriculteurs de la Coordination Rurale 47.
La permanence de Guillaume Lepers visée
En début de soirée, les manifestants ont délogé le rond-point villeneuvois pour rentrer dans la ville, et plus précisément pour se rendre devant la permanence parlementaire du député Guillaume Lepers, rue de la Fraternité. Cette dernière s’est alors vue recouverte à l’entrée de plusieurs tonnes de noisettes. Pour comprendre, la filière noisette lot-et-garonnaise se bat principalement contre deux ennemis aussi petits que redoutables : le balanin, aussi connu sous le nom de ver des noisettes et la punaise dite « diabolique ». Ces deux insectes pullulent aujourd’hui à des niveaux encore jamais vus. L’Etat, quant à lui, avait interdit aux producteurs l’utilisation d’un insecticide. Le retour de flamme des agriculteurs, dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, berceau de la noisette en 47, s’est ainsi opéré auprès de son élu représentant à l’Assemblée Nationale.
L’ancien premier édile villeneuvois a alors réagi sur ses réseaux sociaux par ses mots : « Les agriculteurs seront toujours les bienvenus dans ma permanence ! Parce que leur combat est juste. Parce qu’il nous nourrissent. Parce que la concurrence internationale sans contrôle est déloyale. Parce qu’ils n’ont pas besoin de normes supplémentaires pour leur dire comment faire leur métier. Parce qu’ils méritent de vivre dignement de leur travail. » Sur place, cette dernière action a causé un ralentissement de la circulation en centre-ville ce mardi soir.
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