Agen : Les organisateurs du TACAN répondent aux commerçants mécontents

Quelques jours après le TACAN et les premiers souffles de mécontentement des commerçants du centre-ville, l'ASPTT, organisateur de la course tient à leur répondre.

0 Shares

Le 14 décembre dernier, plus de 2 500 personnes se sont retrouvées dans le centre-ville d’Agen pour participer au TACAN (Tout Agen court à Noël). Avec 270 enfants inscrits sur les courses de 800 et 1 500 mètres, 1 230 participants sur le 5 kilomètres et 1 199 coureurs pour les 10 kilomètres, l’édition 2024 a confirmé son succès. Mais cette manifestation, qui dynamise le cœur de la ville, a aussi provoqué un mécontentement chez certains commerçants, en raison des restrictions de circulation et de stationnement. Un mécontentement auquel l’ASPTT, organisatrice du TACAN a voulu répondre via un communiqué sur les réseaux sociaux. 

Des commerçants mécontents

La fermeture du boulevard de la République à partir de 17h00, ainsi que l’interdiction de stationner sur la place Jasmin et une partie du boulevard de la République jusqu’à 22h30, ont été perçues comme une gêne par certains commerçants du centre-ville, particulièrement en cette période cruciale des fêtes de fin d’année.
Dans son communiqué, l’ASPTT a défendu l’impact positif de l’événement sur l’économie locale, rappelant que la manifestation attire des milliers de personnes à Agen, et que de nombreux coureurs profitent de leur présence pour faire des achats dans les commerces locaux. «Nous pensions que faire venir 3 000 personnes à Agen boosterait l’économie locale», a insisté l’ASPTT.

L’organisation souligne également que, après la course, les bars et restaurants étaient remplis de coureurs, dont beaucoup ont passé du temps à faire des achats avant ou après la course. «Nous sommes plus qu’heureux de cela», précise l’ASPTT, qui voit dans cette dynamique une véritable opportunité pour les commerces du centre-ville.
« Nous n’entendons pas être insultés, pris à partis, menacés, comme cela a pu être le cas cette année », déplore l’ASPTT, qui se dit victime d’une campagne de dénigrement injustifiée. L’association insiste sur le fait qu’elle œuvre depuis 10 ans pour que l’événement soit bénéfique à tous, commerçants compris. « Organiser un événement en centre-ville ne mérite pas cela », ajoute-t-elle, déplorant les tensions qui ont pris de l’ampleur cette année.

La question du stationnement 

Concernant les restrictions de stationnement, l’ASPTT rappelle que la mairie avait bien annoncé la fermeture de moins de 70 places de stationnement, avec des mesures prises à l’avance. « Les barrières signalant une interdiction de stationner à partir de 17h le samedi 14 décembre 2024 étaient installées depuis 15 jours », précise l’association, soulignant que ces mesures étaient largement anticipées.
« Ces places ont largement été compensées par l’ouverture du gravier », indique l’ASPTT, qui dénonce la manière dont certains médias ont présenté la situation de manière alarmiste. Au final, la perturbation du stationnement n’a duré que deux heures, et seule une voiture a été évacuée par la fourrière. Ces éléments factuels, selon l’ASPTT, ont été largement ignorés par les détracteurs de l’événement.

Un événement pour tous ou pour personne

L’ASPTT réaffirme que TACAN doit être un événement qui bénéficie à l’ensemble de la communauté agenaise. « TACAN est une immense animation, elle offre une occasion aux Agenais d’investir une fois dans l’année le centre-ville, de redécouvrir leur cité », souligne l’organisation. Cette perspective positive va au-delà des seules retombées économiques : l’événement est aussi une occasion de renforcer le lien social et de mettre en valeur la ville, notamment avec ses décorations de Noël. « Nous avons la certitude que la ville n’appartient pas à quelques-uns, elle appartient à la communauté agenaise », rappelle l’ASPTT.

Pour l’avenir, l’association se dit ouverte à des ajustements, mais elle insiste sur la nécessité d’un dialogue constructif entre tous les acteurs. « Travailler avec les commerçants, nous y sommes favorables », affirme l’ASPTT, rappelant que des changements ont déjà été apportés aux horaires, aux parcours et aux dates de l’événement par le passé. Toutefois, elle souligne que ces efforts doivent être réciproques et que chacun doit pouvoir en tirer profit.

« Si « on » nous demande de quitter le centre, pour satisfaire un parti, alors TACAN se sera terminé en 2024 sur une édition record. Ce n’est pas si grave », conclut le président de l’ASPTT. « Mais il y a fort à parier qu’Agen y aura perdu dans l’affaire », avertit-il. « TACAN doit profiter à tous… ou à personne ! »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

− 8 = 1