Agen : La nouvelle gare LGV, nouvelle « porte de la Moyenne Garonne »

Lundi 20 janvier, l'Agglomération d'Agen s'est associée au Club TGV Gare d’Agen Porte de la Gascogne afin de promouvoir la future gare LGV Agen-Brax.

0 Shares

« Ce sera la porte d’entrée de la Moyenne Garonne » C’est ainsi que les élus Jean Dionis et Raymond Vall ont présenté la future Gare LGV Porte de la Gascogne, qui sera située sur la commune de Brax et constitue un élément clé du projet Ligne Nouvelle du Sud-Ouest (LNSO). Ce projet vise à améliorer la connectivité ferroviaire entre Bordeaux et Toulouse, puis vers l’Espagne, en passant par Agen. Le développement de cette gare s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation des infrastructures de transport dans le Sud-Ouest. 

L’association Club TGV Gare d’Agen Porte de la Gascogne

L’association Club TGV Gare d’Agen Porte de la Gascogne a été créée en 2017 dans le but de soutenir la création de la gare LGV d’Agen et d’accompagner le projet LNSO. Elle regroupe des acteurs publics et privés : collectivités locales, entreprises, organismes et particuliers. L’objectif de l’association est de coordonner les efforts pour maximiser les retombées du projet pour la région. Son action s’étend sur un large périmètre, couvrant non seulement le Lot-et-Garonne, mais aussi des départements voisins comme le Gers, le Tarn-et-Garonne, la Dordogne, le Lot, la Gironde et les Landes.

Raymond Vall, ancien maire de Fleurance et président de l’association, précise : « Aujourd’hui, 80% des gens sont pour ce projet qui va désenclaver tout un territoire ».  L’Agglomération d’Agen soutient activement le projet à travers un partenariat avec l’association Club TGV, notamment en lui apportant un soutien financier de 22 500 euros pour soutenir ses actions de communication et de concertation. Ce financement permet à l’association de mener des démarches de prospection, d’organiser des réunions d’information, et de produire des supports de communication pour sensibiliser les habitants et les collectivités locales.

L’objectif est de s’assurer que l’ensemble des 34 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) concernés par la gare soient bien informés et impliqués dans le projet. L’association mène ainsi des actions concrètes pour expliquer les enjeux du projet et faciliter l’accès à la gare pour les usagers.

Un projet d’infrastructure au service de la mobilité

La Ligne Nouvelle du Sud-Ouest (LNSO), actée en 2021, vise à améliorer la connexion entre les grandes villes du Sud-Ouest, notamment Bordeaux, Toulouse et Barcelone, via de nouvelles lignes à grande vitesse. La gare LGV d’Agen sera une pièce maîtresse de ce projet, permettant de relier la ville en moins de 1h30 à Toulouse et Bordeaux.

Jean Dionis, maire d’Agen, souligne l’importance de la gare, la qualifiant de « gare naturelle entre Bordeaux et Toulouse, qui va toucher un large bassin de vie ». L’enjeu est d’assurer l’accessibilité de la gare pour un large territoire, avec des habitants répartis sur plusieurs départements. La proximité de l’échangeur autoroutier A62 permettra une desserte rapide pour de nombreuses communes voisines, réduisant ainsi les temps de trajet pour les usagers. Par exemple, les habitants de Valence d’Agen auront accès à la gare en 20 minutes, et ceux de Villeneuve-sur-Lot en 25 minutes grâce à l’autoroute.

Une gare pour désenclaver la région

La nouvelle gare LGV d’Agen s’inscrit dans une stratégie de développement économique et social. En facilitant les déplacements vers Bordeaux et Toulouse, elle devrait permettre de renforcer l’attractivité du territoire pour les entreprises et les investisseurs. « Le nombre d’arrêt en gare sera défini par le nombre d’utilisateurs », explique Henri Tandonnet, maire de Moirax et 1er Vice-Président, chargé de l’ Aménagement du Territoire, Enseignement Supérieur et Recherche à l’agglomération d’Agen « je ne parle pas de voyageurs ici mais bien d’utilisateurs des services qui seront proposés par la gare. »  Ce sont donc 350 000 utilisateurs minimum sont espérés pour cette nouvelle gare LGV qui cible un bassin de vie de plus de 600 000 personnes. Un enjeu d’attractivités d’autant plus grand que la gare Agen-Brax devra jouer des coudes entre ses deux concurrentes : Mont-de-Marsan et Montauban dans la captation de voyageurs. « On vise à toucher une grande partie du département, jusqu’à Damazan et Aiguillon, le Marmandais étant plus naturellement tourné vers la gare de Bordeaux mais aussi jusqu’au Lot, la Dordogne, le nord du Gers… » définit Jean Dionis. 
L’infrastructure devrait permettre non seulement de réduire les temps de transport, mais aussi de stimuler l’économie locale en facilitant les échanges avec les grandes métropoles. Selon Raymond Vall, « ce projet va désenclaver tout un territoire », ce qui devrait avoir un impact positif sur le développement des secteurs économiques comme la logistique, le tourisme ou encore l’industrie. En outre, un autre enjeu lié à ce projet pourrait être la relance de l’aéroport Agen La Garenne, afin de compléter l’offre de transport pour le territoire. La gare LGV, en combinaison avec l’aéroport, pourrait donc constituer un pôle multimodal stratégique pour l’ensemble du Sud-Ouest. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

51 − = 46