
Figure discrète de la commune, Philippe Pontiès officialise son entrée dans la campagne municipale à Boé. Retraité de l’armée, ancien directeur du service national et de la jeunesse, il dirige aujourd’hui une société de conseil. « Ce qui fait la force de ma candidature, c’est que c’est une candidature d’écoute », affirme-t-il. Refusant toute étiquette partisane, il veut « aller à la rencontre » des Boétiens avant d’élaborer un programme détaillé.
Une trajectoire atypique
Philippe Pontiès n’est pas un inconnu dans l’agglomération. Chef de corps du 48e régiment de transmissions à Agen dans les années 1990, il a depuis construit sa vie à Boé. Sa carrière militaire, marquée par plusieurs opérations extérieures et des responsabilités au plus haut niveau de l’appareil militaire, constitue selon lui un socle de légitimité : « J’ai servi le pays pendant quarante ans. Aujourd’hui, je souhaite servir ma commune. »

Ni politicien professionnel, ni militant partisan, Pontiès assume une démarche qui se veut pragmatique. « Je ne fais pas ça pour avoir un tremplin vers d’autres postes », précise-t-il. Il récuse toute forme d’électoralisme, préférant insister sur la protection des intérêts locaux. Son discours met l’accent sur la responsabilité, l’autorité, la solidarité, un vocabulaire qui ancre sa candidature dans une culture de l’action pour le bien collectif.
Tourné vers les enjeux locaux
Pontiès inscrit sa démarche dans une perspective territoriale assumée. Il entend « tirer le meilleur parti de notre écosystème agenais », en prenant acte des transformations en cours dans l’agglomération : arrivée de la LGV, développement de la technopole Agen-Garonne, mutations urbaines. Sa liste, baptisée BoéNergies26, ambitionne de « faire entrer Boé dans son époque » sans renier l’identité de la commune. S’il se refuse à dévoiler à ce stade le détail de son programme, il revendique une vision articulée autour de trois axes : sécurité des quartiers, attractivité économique, et transition écologique. L’ancrage intercommunal est également mis en avant.
Une candidature d’ouverture assumée
À rebours des clivages politiques traditionnels, Pontiès se positionne sur le terrain du rassemblement. « Ce n’est pas une candidature contre d’autres. Je ne vais pas chercher à imposer mes idées contre celles des administrés », insiste-t-il. Cette posture, revendiquée comme non politicienne, s’inscrit dans une logique d’écoute plus que de conquête. Il affirme vouloir constituer une équipe « unie, dynamique et épanouie », composée de femmes et d’hommes « désireux de donner le meilleur d’eux-mêmes pour le bien commun ».
Reste à savoir si cette parole nouvelle, structurée mais sans couleur partisane affichée, saura susciter une adhésion au-delà des cercles habituels. Les Boétiens, eux, auront à en juger dans les mois à venir.
Qui d’autres pour ambitionner la mairie ? //
À moins d’un an des élections, il est encore difficile de dessiner avec certitude le visage du futur scrutin dans la commune boétienne. Seul Philippe Pontiès est officiellement en lice pour la municipalité. Dans notre dernière édition, la maire Pascale Luguet avouait « ne pas s’être positionnée », privilégiant ainsi une fin de mandat plus apaisée et évitant « que l’on me reproche d’agir pour ma réélection ». Il reste tout de même difficile d’imaginer que la première édile ne se lance pas dans la course à sa propre succession l’année prochaine. La même réflexion s’applique à la potentielle candidature de René Gambart, chef de file de l’opposition municipale et candidat malheureux en 2020 (battu avec 28,83 % des voix). Ce dernier est attendu pour compléter ce possible trio de concurrents.
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