Si l’on met de côté le cas très particulier de Gifi, les plus gros vaisseaux de la flotte économique villeneuvoise et de la Vallée du Lot se portent plutôt bien. « Au cours des 15 dernières années, bon nombre d’entreprises parmi les plus importantes du territoire ont massivement recruté. On assiste à un vrai phénomène de réindustrialisation dans le sillage de ce tissu qui tracte fort », se réjouit, à juste titre, Christophe Martin, le directeur du service économique de la Communauté d’agglomération du Grand Villeneuvois (CAGV). Cette phase de croissance ne semble pas terminée. En clair, il y a du boulot ! Encore faut-il pouvoir trouver des candidats. « La politique RH est une problématique fondamentale et commune à la plupart des sociétés », indique Christophe Martin.
Des synergies à trouver
C’est pourquoi, du côté de l’Agglo, on estime qu’il y a des « synergies » à trouver. Après le Club Entreprendre, qui a permis de créer des moments de rencontre et de convivialité, un bras armé, sobrement intitulé Club RH, vient de voir le jour. Une première réunion s’est tenue jeudi 17 juillet pour poser les bases et susciter l’adhésion des participants invités. Un second rendez-vous est sur les rails pour le mois de septembre.
« L’idée ici, c’est de constituer des groupes de travail, pas forcément entre patrons, mais entre DRH, DAF, comptables, responsables RSE… Au gré des différentes réunions, ces professionnels qui sont vraiment au cœur de la stratégie de recrutement, pourront faire de l’échange de bonnes pratiques. C’est important de voir ce qui se passe autour, en dehors de son cocon », souligne Thierry Zanella, directeur de la société de transport frigorifique STFV.
Des solutions concrètes et des initiatives à explorer
Cette connaissance encore un peu plus fine peut faire émerger des solutions très pragmatiques. « On constate par exemple que certaines entreprises ont des saisonnalités variables. On peut très bien imaginer des modèles permettant à un salarié polyvalent d’avoir du travail sur douze mois en naviguant entre plusieurs établissements », illustre Thierry Zanella. Autre cas de figure, en cas de recrutement de cadres hors territoire, des opportunités pour les conjoints peuvent être trouvées, grâce aux relations instaurées par le Club RH. Des initiatives de toutes sortes sont à envisager. « Dès que le groupe jugera qu’une idée est bonne, il pourra l’explorer », note Thierry Zanella, convaincu que c’est aux entreprises-membres de s’approprier le concept et de le faire vivre.
La formation intégrée au dispositif
Le Club RH intègre par ailleurs d’autres organismes, comme France Travail, la Région ou le Campus de Villeneuve. « On souhaite accompagner un plan de formation local pour mieux répondre aux enjeux de demain. La GPECT (ndlr, Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales) nous permet de réfléchir à l’évolution de la population active à horizon 5-10 ans. Prendre tous ces paramètres en compte est indispensable pour ne pas avoir un train de retard », assure Christophe Martin. Fédérer, anticiper, mutualiser, tels sont les mots d’ordre du Club RH, qui ne sera pas ouvert à tous dans un premier temps. Une vingtaine d’acteurs économiques, pesant tout de même près de 4000 emplois, sont pour le moment dans la boucle. La liste pourrait s’élargir au fil de l’avancée des travaux.
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