
Il y a quelques mois, dans ces mêmes colonnes, le boucher-charcutier et le fromager de la halle d’Eysses nous faisaient part de leurs espoirs, suite à la liquidation du point de vente voisin. La fermeture des étals de fruits et légumes avait lourdement affecté la fréquentation du site et privé tout un quartier d’un commerce essentiel. Mais tout ça, c’est de l’histoire ancienne. Depuis plusieurs semaines, derrière le rideau métallique, il y a du mouvement au sein de la Belle jardinière. Martine Bacherin est à pied d’œuvre pour relancer l’entreprise, liquidée par ses anciens gérants en cours d’année, sous le même nom d’enseigne. Son objectif : rouvrir le 9 octobre. Ses espoirs de réussite, que de très nombreux clients appellent de leurs vœux, se fondent sur une solide expérience. « J’ai passé trente ans comme agricultrice en polyculture et élevage de canards gras. Vous imaginez bien que je suis extrêmement attachée à la valorisation des produits locaux et de ceux qui les font », révèle-t-elle. Mais ce n’est pas tout. Le commerce, Martine Bacherin en connaît un rayon : « J’ai entre autres tenu une boutique de producteurs sur l’Agenais et j’ai été directrice de magasin bio. » Ce CV long comme le bras doit lui permettre de viser juste pour séduire le public.
« Un marché ouvert tous les jours »
« Ce que j’aime dans cette halle, c’est l’idée d’un marché ouvert tous les jours. De l’ultra-frais proposé par plusieurs commerçants au sein d’un écosystème. On est en phase les uns avec les autres, c’est vraiment très important », assure la nouvelle gérante. Sa philosophie repose sur une offre différenciante de la grande distribution « sans tomber dans le luxe » ou l’épicerie fine. À la qualité des denrées proposées doit impérativement s’ajouter le prix. « On le veut raisonnable, pour le consommateur comme pour le producteur, qui doit lui aussi être rémunéré à la hauteur de son œuvre », assure Martine Bacherin.

L’offre devrait être très complète, « de l’apéritif jusqu’au dessert ». Le sourcing est un véritable travail de dentelle bénéficiant de la plus grande minutie. Les 250 m2 de surface de vente seront donc très bien achalandés, en fruits et légumes bien sûr mais pas seulement. Les clients retrouveront une cave faisant la part belle aux vins du territoire, un pôle crèmerie, du poisson sous vide (et même un petit rayon santé-beauté). « Le but est d’être complémentaires de nos voisins, pas concurrents », déclare la cheffe d’entreprise qui a d’ores et déjà recruté trois salariés, formés pour conseiller au mieux les consommateurs. Le quartier d’Eysses, et plus largement le Villeneuvois, retrouve déjà le sourire.
Infos //
La Belle Jardinière
Halle d’Eysses, 178 avenue du Général de Gaulle à Villeneuve-sur-Lot
Ouverture espérée le 9 octobre
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