Économie : mon incroyable territoire : un incroyable succès ?

Après une première édition qui a dépassé les attentes, le Smavlot lance une deuxième mouture de l'opération qui a pour but d'être un accélérateur de projets locaux.

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Une saison 1 et maintenant une seconde, un nom de marque percutant, une belle promesse… On se croirait dans un télé-crochet sur une chaîne de grande écoute. Mais non, il s’agit bien de la vraie vie, ici, en Lot-et-Garonne ! Mon incroyable territoire est une initiative du Syndicat mixte pour l’aménagement de la vallée du Lot (Smavlot). La structure, relativement peu connue du grand public, intervient sur cinq intercommunalités différentes, du Fumélois à la Confluence en passant par Lot-et-Tolzac, les 4-Cantons et bien sûr le Grand Villeneuvois. À cheval sur les années 2023 et 2024, une première version du programme a été mise en route. L’ambition : soutenir la création et le développement de projets entrepreneuriaux au profit de la redynamisation du territoire. Plusieurs thématiques avaient alors été explorées : la résilience alimentaire du terroir, le tourisme local, le commerce de centre-ville, la culture et le bien-être quotidien (sport, santé). Au total, 56 porteurs de projets ont pu être accompagnés, passant notamment par un « marathon » de 36h censé leur faire gagner des mois de développement grâce à l’aide apportée par les nombreux partenaires publics et privés impliqués. « Nos objectifs ont été dépassés », clament les chevilles ouvrières à l’unisson.

Une plateforme de colocation d’entreprises

Fort de ce succès, le Smavlot a décidé de remettre le couvert. Mon incroyable territoire 2 (MIT2) commence maintenant et se poursuivra tout au long de l’année 2026. L’idée du marathon perdure, toujours dans le but de déceler des projets susceptibles de s’enraciner durablement dans le paysage. Mais de belles nouveautés sont introduites. « Le nouveau format se veut encore plus opérationnel que le précédent. L’un des grands enjeux dans les villes et villages de la vallée du Lot, mais pas seulement, c’est la lutte contre la désertification commerciale et économique », souligne Charlotte Rousseau, chargée de mission. Il y a une double difficulté. Pour les entreprises déjà en place, les baisses d’activité ou des frais de structure un peu trop lourds à porter tendent à rétrécir l’horizon. Ces mêmes obstacles freinent en parallèle les nouvelles installations. « C’est pourquoi nous avons décidé de proposer un système de colocation commerciale, une sorte de plateforme Airbnb qui met en relation des commerçants hôtes avec des entrepreneurs en pleine éclosion », dévoile Charlotte Rousseau. Les premiers s’offrent « un bol d’oxygène » en répartissant les charges, les autres profitent d’un bel emplacement à prix réduit pour rencontrer leur public. « Chacun étant à fond dans son cœur de métier, on s’attache à fournir un service clé en main. Tout est assisté, notamment sur le plan juridique avec des contrats de sous-location ou de prestation de services. » L’appel à candidatures va s’échelonner tout au long du mois de novembre, afin d’identifier un maximum de commerçants hôtes et de constituer un premier socle d’offres. Les porteurs de projet seront invités à se manifester dès janvier. Un évènement éphémère autour de la transmission/reprise sera également organisé sur le principe du « speed-dating ». Là encore, une phase de détection précèdera la mise en relation.

Des modèles duplicables

« Le fait d’organiser des temps forts comme ceux-ci permet de créer une effervescence autour de l’entrepreneuriat, de mettre un coup de projecteur sur les différents dispositifs. Même en dehors de ces fenêtres, l’accompagnement se poursuit de la même façon. Ce que nous proposons a aussi l’avantage d’être dupliqué. Si une intercommunalité veut s’approprier la plateforme de colocation et la pérenniser dans le temps, elle peut bien sûr le faire », conclut Charlotte Rousseau.

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