
Cet établissement public administratif, initialement porté par le Département, permet à de nombreuses collectivités de bénéficier d’une grande expertise au moment de lancer des initiatives.
Tous les élus peuvent en témoigner, monter un projet quel qu’il soit est une gageure tant les règles administratives françaises sont nombreuses et complexes. Les moyens financiers étant de surcroît limités, bon nombre de collectivités en milieu rural n’ont pas les ressources humaines en interne pour mener à bien des dossiers pourtant utiles aux habitants. Heureusement, il existe quelques solutions alternatives. En 2014, le Conseil départemental de Lot-et-Garonne a mis en place un service baptisé « Assistance technique 47 ». Dix ans plus tard, après bon nombre d’interventions partout sur le territoire, celui-ci a changé de nom et de dimension. Depuis le mois de juillet 2024, il prend l’appellation de « Lot-et-Garonne Ingénierie » et dispose de son autonomie. Et ce mois de novembre 2025 marque une étape supplémentaire avec l’implantation dans des bureaux boulevard Scaliger, dans le même bâtiment qu’un autre organisme départemental stratégique : la SEM 47. « Nos actions sont complémentaires et nous sommes très souvent amenés à travailler ensemble. Être réunis sous le même toit facilite nos interactions, nous rend plus efficaces et nous permet de mieux recevoir les élus qui nous sollicitent », explique la directrice déléguée Aurélie Lespes-Tortul.

Expertise technique, juridique et financière
Mais Lot-et-Garonne Ingénierie (LGI), ça sert à quoi exactement ? Comme son ancien nom l’indique, il est question d’assistance. « Nous venons en appui d’une commune ou d’une intercommunalité le plus en amont possible de leur projet, quand il est encore au stade d’idée. Notre rôle est de pouvoir garantir sa faisabilité en apportant une expertise technique, juridique, financière… Les différents aspects de l’opération vont être balayés afin que les élus puissent décider de l’option qui leur semble la meilleure », précise Aurélie Lespes-Tortul. De nombreuses rénovations d’écoles (Lafox, Damazan) et des salles des fêtes (Puch d’Agenais) ont pu être sereinement menées à terme grâce à ce dispositif. L’évolution vers LGI a permis d’élargir le spectre des interventions pour aller vers des dossiers encore plus ambitieux : le plan-guide de Caudecoste pour penser dès aujourd’hui la transformation de la bastide dans les décennies à venir, le pôle d’échange multimodal d’Aiguillon, le plan de mobilités partagées de Cancon, le projet d’habitat inclusif partagé à la Tonnelle de Monflanquin…
Un rythme très soutenu
« Si l’on peut résumer, nous sommes une sorte de bureau d’études public », glisse la directrice déléguée. Et ses atouts sont nombreux : une connaissance très fine du territoire et de ses spécificités, des coûts de prestations attractifs et un personnel très compétent. « Notre équipe se compose de huit personnes avec des profils différents et spécialisés. Notre statut nous permet également d’aller chercher à l’extérieur une expertise encore plus spécifique quand le besoin l’exige », souligne Aurélie Lespes-Tortul. Quand Assistance technique 47 réalisait 20 à 25 études par an, Lot-et-Garonne Ingénierie en fait déjà plus d’une soixantaine. En plus du Département, dont la subvention de fonctionnement couvre 60% du budget (le reste réside dans les cotisations et les prestations facturées), la gouvernance compte plus de 164 communes et EPCI membres. Preuve que les élus croient en cet outil. « À la veille des élections, on pensait que le rythme ralentirait mais ce n’est pas le cas. On continue de nous appeler, par exemple, pour des inventaires et diagnostics sur le patrimoine bâti. Cela pourra ainsi servir très rapidement à la nouvelle équipe lors du prochain mandat », révèle la directrice. Point de trêve hivernale pour Lot-et-Garonne Ingénierie.





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