Social : la Mission locale proteste contre les coupes à venir

Au cours d'un débrayage jeudi 20 novembre, les conseillers emploi et plus largement tous les salariés de la structure, les jeunes accompagnés ainsi que les élus ont fait entendre leur voix.

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« Les jeunes ne comptent pas pour des pruneaux ! » Voilà le genre de slogans que l’on pouvait lire sur des pancartes jeudi 20 novembre devant la Mission locale du Pays Villeneuvois. Plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles les 27 salariés, une partie des très nombreux jeunes accompagnés et plusieurs élus locaux de tous bords, ont manifesté rue de Casseneuil. Dans le viseur, le Projet de loi de finances (PLF) 2026. Le texte du gouvernement prévoit des économies drastiques qui impacteront lourdement les Missions locales partout dans l’Hexagone. La coupe pourrait atteindre 13%. « En l’espace de deux ans, cela fera une baisse globale de 20% soit une perte de 100 000 € à l’échelle de notre structure. Cela veut dire des ateliers et des possibilités d’accueil en moins pour accompagner les jeunes vers l’emploi », avance Christelle Prellon, présidente de la Mission Locale du Pays Villeneuvois. Si les équipes craignent que certains CDD ne soient pas renouvelés voire que des postes soient supprimés, c’est surtout pour l’avenir des 16-25 ans que l’inquiétude grandit. D’autant plus que l’État prévoit de baisser de moitié l’allocation PACEA, une aide financière bienvenue pour faciliter le parcours d’insertion et l’accès à l’autonomie.

« Le dernier filet de sécurité »

« Quand la Mission locale a été créée en 1982, cela ne devait être que temporaire. Plus de quarante ans après, on voit que son action est plus importante que jamais. Sur nos antennes de Villeneuve et Fumel, plus de 1500 jeunes sont accompagnés chaque année. Ils ont besoin de soutien à tous les niveaux, y compris dans leur mobilité », rappelle la directrice Virginie Le Corre-Steinbach. « Pour beaucoup d’entre eux, c’est le dernier filet de sécurité, un lieu d’écoute, de remobilisation et de formation. Investir dans la jeunesse n’est pas une dépense, c’est un choix d’avenir », appuie Christelle Prellon. Quand l’école ne parvient pas à offrir un parcours fléché, la Mission locale tente d’ouvrir d’autres « chemins de réussite » à travers des actions innovantes.

Des élus mobilisés

Le maire-président de la CAGV Gérard Régnier dit se tenir à côté de la structure et promet de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider » et garantit l’implication en première ligne du député Guillaume Lepers sur le sujet. La première édile de Casseneuil et enseignante de profession Marie-Laure Grenier souhaite préserver ce maillon essentiel du « co-encadrement » des jeunes tandis que le conseiller départemental Thomas Bouyssonnie entend dénoncer ces « mesures d’économies qui ne sont pas pertinentes ». Une pétition en ligne pour soutenir les Missions locales est en ligne sur la plateforme Change.org.  

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