Guillaume Renaud reprend une partie des établissements Dus

L’entrepreneur en bâtiment installé près de Castillonnès poursuit son développement et vient de racheter une partie des emblématiques établissements Dus à Casseneuil.

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Guillaume Renaud a créé l’entreprise RGC en 2007 qui n’a cessé de croître depuis. Aujourd’hui, il redonne vie à l’un des fleurons du BTP villeneuvois : les établissements Dus.

« Un sacré bonhomme, avec de grandes valeurs. Il est voué à aller très loin. » Fort d’une longue et fructueuse carrière, Philippe Dus ne tarit pas d’éloges sur son nouveau successeur, Guillaume Renaud. Ce dernier, parti tout seul en 2007 à l’âge de 28 ans « avec un Partner et une bétonnière », est aujourd’hui à la tête d’une PME en plein essor. RGC (pour Renaud Guillaume Constructions), implantée à Cahuzac, juste à côté de Castillonnès, emploie environ 45 personnes pour un chiffre d’affaires annoncé cette année à 7 M€. Spécialisée dans le génie civil avec une maîtrise reconnue du béton armé, l’entreprise œuvre sur des chantiers à haut niveau de contraintes : bâtiments professionnels, centrales nucléaires, cliniques, industrie agroalimentaire, centres pénitentiaires… La croissance continue, loin d’être freinée par la pandémie, a poussé le jeune et dynamique entrepreneur à se diversifier en rachetant une partie des anciens établissements Dus, en l’occurrence la partie préfabriqué. « Le cheminement pour en arriver là est simple : on fait face à une pénurie de main d’œuvre, commence l’intéressé. Il est de plus en plus difficile de trouver des gens avec des compétences pour répondre aux marchés. L’une des solutions est donc de tendre vers des produits préfabriqués. Dans les entreprises de maçonnerie moyennes, il faut en général compter 60% de main d’œuvre et 40% de matière. En industrialisant les procédés, on peut descendre à 30% de main d’œuvre. Cela permet en outre de mieux maîtriser le planning, d’éviter les impondérables techniques ou météorologiques sur les chantiers. On gagne en réactivité également, pour se positionner sur des opérations avec des délais compliqués. » Philippe Dus avait déjà vu tous les avantages de cette technique « mais peut-être un peu trop tôt » d’après lui : « A l’époque où j’avais lancé cette division, le marché n’était pas encore assez mûr. » Il l’est aujourd’hui et son successeur compte bien s’engouffrer dans la brèche.

Après avoir loué ces ateliers casseneuillois pendant 18 mois, Guillaume Renaud est passé à la vitesse supérieure avec un investissement estimé à 1 million d’euros. Une nouvelle entité est ainsi née : Préfa de Guyenne, avec cinq employés dont plusieurs anciens de chez Dus. Pour le moment, il s’agit surtout de livrer des ouvrages pour la maison-mère RGC. Mais demain, la petite filiale pourra voler de ses propres ailes. « De grosses boîtes comme Bouygues nous sollicitent déjà. Dès qu’on sera prêts, on pourra foncer », indique le patron dont le carnet de commandes déborde du grand Sud-Ouest pour aller jusqu’en Italie et en Russie.

Un entrepreneur qui fait l’unanimité

D’aucuns diraient qu’un enthousiasme similaire régnait en 2017, lorsque les établissements Dus étaient sauvés de la liquidation par un certain Julien Margot aujourd’hui aux prises avec la justice. « A l’époque, on a voulu privilégier la reprise par un Villeneuvois qui s’est avéré être un voyou, voire un mafieux (sic). On a tous été un peu naïfs », déplore Philippe Dus. Un tel scénario semble inenvisageable avec Guillaume Renaud, qui fait l’unanimité partout où il passe pour son humanisme indéfectible et son authenticité. Ce gamin des Quatre cantons ne vit sa réussite qu’à travers l’aventure humaine. Sa devise : « gloire à nos hommes et à nos femmes ». Et la reprise de Dus suit la même logique. « Au-delà de notre développement, il y a une symbolique importante. Je suis fier de pouvoir remettre de la vie dans ces locaux avec des gens vrais qui ont longtemps fait tourner la boutique », note Guillaume Renaud.

Début octobre, il a aussi repris les rênes de MSIF à Condezaygues, dans le Fumélois, et sa dizaine de salariés : « une magnifique boîte de chaudronnerie », selon ses dires. Les projets ne sont ainsi pas près de s’arrêter…

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