L’étudiant Adrien Chaud est parvenu à remobiliser la communauté cycliste du villenevois au sein d’une association.
S’il y a une chose que la pratique assidue du cyclisme forge (en plus des mollets), c’est bien la ténacité. En 2019, à quelques mois du scrutin municipal, Adrien Chaud, à peine majeur à l’époque, s’était fendu d’un « plan vélo » fait maison pour interpeller les différents candidats sur cette question. Deux ans plus tard, le revoilà, toujours aussi déterminé, cette fois à la tête d’une association avec tout un peloton d’autres pratiquants derrière lui. Ce Villeneuvois à vélo entend promouvoir ce mode de déplacement doux pour un usage quotidien, défendre les intérêts des cyclistes et développer des aménagements cyclables dans l’agglomération. « On a pris le relais du travail engagé il y a quelques années par Francis Cazeils, qui avait malheureusement renoncé devant le manque d’écoute de l’administration. Avec mon tempérament optimisme et maintenant que je suis revenu dans les parages, j’ai envie de m’investir. Et je dois dire que nos relations avec les nouveaux élus à la CAGV avancent mieux que je l’avais imaginé. On travaille de concert avec eux sur un plan vélo officiel qui sera dévoilé dans les mois à venir », détaille Adrien.
En portant, avec une voix unique, un panel de propositions tirées des expériences de chacun, l’association est instantanément devenue un interlocuteur de choix. « Si je prends mon cas personnel, je viens de passer une année à Lund, en Suède, dans le cadre de mes études. C’est une ville où 46% des déplacements se font à vélo. J’en ai tiré plein de bonnes idées à reproduire ici », glisse Adrien.
Un manque de vision du quotidien
Pour que Villeneuve devienne un peu plus vélo-friendly, plusieurs axes de travail ont déjà été mis sur la table. En premier lieu, un changement de philosophie. « Quand on regarde le réseau construit ces dernières années, il est presque exclusivement à but cyclo-touristique, entre voies vertes et tronçons de véloroute. C’est très bien d’avoir ces infrastructures qui relient les communes entre elles mais il manque une vision du quotidien. Il faut faire en sorte qu’il ne soit pas dangereux de circuler à l’intérieur des villes », souligne le jeune président. Selon lui, la priorité la plus urgente ici est l’avenue d’Agen, qui mène jusqu’au lycée Leygues-Couffignal et au complexe sportif de la Myre-Mory. Afin de fédérer encore plus de personnes autour de l’association, les bénévoles prévoient d’ores et déjà d’organiser des évènements conviviaux, comme une balade avec des vélos lumineux dans la bastide sous les décorations de Noël, ou encore monter un atelier de réparation participatif voire dispenser des cours de bonne conduite aux scolaires. Au niveau départemental, cette toute jeune structure s’est également rapprochée de ses homologues Vélocité en Agenais et la Recyclerie du Marmandais, pour avoir plus de poids auprès des instances et former un « lobby citoyen ».
Un baromètre des villes cyclables
Les trois associations pro-vélo du Lot-et-Garonne invitent les citoyens à aller donner leur avis sur les conditions et les facilités de circulation dans leur commune via la trentaine de questions du Baromètre des villes cyclables. « C’est une étude qui a lieu tous les deux ans. Agen avait obtenu la note D, moyennement favorable, la dernière fois. Marmande et Villeneuve n’ont pas encore été notées. Au-delà du score final, l’intérêt est de mesurer l’évolution sur la durée. A Villeneuve justement, il serait intéressant que les gens participent pour que l’on ait un état des lieux en début de mandat, puis un autre à la fin, pour savoir objectivement si les paroles ont été suivies des actes », indique Adrien Chaud, président de Villeneuvois à vélo.
Renseignements //
contact@villeneuvois-a-velo.fr
barometre.parlons-velo.fr
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