Le golf de Bon-Encontre a trouvé son eau précieuse

L’installation d’un forage, pour capter de l’eau à 130 mètres de profondeur, vient répondre à un enjeu environnemental important. ED’autres initiatives émergent pour pousser un peu plus la démarche.

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Philippe Sasseigne, président du club de golf de Bon-Encontre, et Sylvie Suel, membre de l’équipe, devant le fameux forage permettant désormais d’arroser les sols avec de l’eau souterraine.

C’était l’un des projets majeurs de cette année 2021 pour le golf de Bon-Encontre. La réalisation d’un forage était très attendue par les bénévoles, pour permettre des évolutions majeures dans l’entretien des sols. « Depuis 35 ans, nous arrosons à l’eau potable. Sur le plan économique mais aussi écologique, c’est très mauvais, il fallait que cela change », constate le président Philippe Sasseigne. L’entretien d’une telle structure a un coût, frôlant les 10 à 12 000 euros par an pour l’association bon-encontraise. Avant d’entamer tout démarche, l’équipe a fait appel à deux sourciers, capables de détecter la présence d’eau souterraine. Une démarche répandue avant de s’engager dans une telle infrastructure. Après un accord de l’Agglomération, propriétaire du terrain, il ne manquait plus que ceux de la Dréal et de la préfecture pour lancer les travaux. « Nous avons obtenu la validation finale au printemps, période à laquelle nous avons commencé à prospecter auprès des entreprises. Nous avons finalement arrêté notre choix sur une structure du Tarn-et-Garonne. » Celle-ci a commencé à creuser à l’endroit défini par les sourciers. Et bonne nouvelle, le précieux sésame a été trouvé… à plus de 130 mètres de profondeur. « C’est plus profond que prévu mais le principal c’est que nous ayons trouvé un accès pour nous permettre de concrétiser le projet », se réjouit le président. Petit point technique, une pompe a été installée dans les profondeurs, raccordée à une cuve un peu plus loin, pour un accès direct à cette ressource précieuse. « Elle est capable de pomper 7 m3 par heure, sachant qu’en moyenne, nous avons besoin de 7000 m3 d’eau par an pour arroser le golf. » Le coût total de l’opération s’élève à 30 000 euros, une somme importante mais qui sera rentabilisée en quelques années, grâce aux économies effectuées.

Unedémarcheenvironnementalepoussée

« C’est une grande avancée pour nous, d’autant que nous sommes aussi en conversion bio. Nous basculons sur un programme d’entretien sur la prévention des maladies et le renforcement du gazon, avec l’introduction, cette année, des biostimulants. Associé à un gros travail mécanique, les résultats sur la qualité du terrain sont très positifs », explique Sylvie Suel, membre de l’équipe. Et pour pousser la démarche environnementale un peu plus loin, un projet de plantation de nouveaux arbres va se concrétiser au cours du mois de novembre. « Nous avons beaucoup de peupliers qui demandent énormément d’eau. Certains ont déjà été arrachés, nous allons les remplacer par des essences bien plus adaptées au climat et à la pratique, à savoir robustes et rustiques. » Bien qu’entamés il y a quelques temps déjà, ces changements interviennent dans le cadre de la loi Labbé, datant de 2014, qui encadre l’utilisation des produits phytosanitaires sur l’ensemble du pays, et plus récemment avec la signature d’une convention entre la Fédération française de golf et l’Office français de la biodiversité. Trois axes majeurs en découlent : accompagner la transition écologique des golfs, sensibiliser aux questions de gestion de la biodiversité et de la ressource en eau, et faire connaître les atouts des golfs français en matière de protection de la biodiversité. Prochain gros chantier pour le club de Bon-Encontre, la modernisation et l’agrandissement du practice, pour continuer à monter en gamme dans les services proposés à ses golfeurs…

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