Le RN47 se restructure en vue de la présidentielle

La fédération lot-et-garonnaise du Rassemblement national a un nouveau binôme à sa tête. Annick Cousin et Sébastien Delbosq tenteront de rassembler les électeurs locaux de Marine Le Pen.

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Annick Cousin (au centre) est la nouvelle déléguée départementale du Rassemblement national. Elle sera épaulée dans sa tâche par Sébastien Delbosq.

La course à l’Elysée est bel et bien lancée. Les candidats se mettent doucement en ordre de bataille. Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen a constitué son staff de campagne et parmi ses porte-paroles figure une certaine Hélène Laporte. La Lot-et-Garonnaise, déjà députée européenne, s’affiche aux côtés des cadors du parti. Ces nouvelles prérogatives l’ont donc poussé à délaisser ses fonctions de déléguée départementale de la fédération 47. Annick Cousin prend sa suite, épaulée par Sébastien Delbosq. Tous deux, récemment élus au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, ont été intronisés par leur tête de liste (et membre du comité exécutif) Edwige Diaz. Ils auront la lourde tâche de rassembler les électeurs locaux du RN en vue de l’échéance suprême au printemps prochain. Leur rôle sera tout sauf mineur puisque l’un des principaux arguments du parti bleu marine dans cette campagne présidentielle sera « le travail de terrain ». Face à la menace d’un certain Eric Zemmour qui pourrait priver « MLP » d’une nouvelle présence au second tour, les forces vives du RN revendiquent leur « ancrage territorial », en particulier dans la ruralité. Ce qui rend les départements comme le Lot-et-Garonne, où le RN fait souvent de gros scores, encore plus stratégiques.

Moins de manichéisme

Annick Cousin et Sébastien Delbosq font également la chasse à un autre type de bulletin : les fameuses 500 signatures. Cette quête de parrainages n’a jamais été facile pour l’extrême-droite, alors imaginez avec un nouveau et redoutable concurrent dans les pattes… « A ce jour, nous comptons environ 350 signatures, révèle le duo de responsables. Pour atteindre l’objectif, nous n’avons aucun souci à aller voir des élus de toutes les sensibilités même si nous sommes confrontés au sectarisme de la gauche, avec parfois certaines pressions et même du chantage aux subventions envers ceux qui nous accorderaient leur signature. Si nous n’atteignons pas le cap des 500, ce sera un déni de démocratie. »

Cette critique n’empêche pas Annick Cousin et Sébastien Delbosq de trouver quelques points de convergence avec les élus locaux issus d’autres partis… Ils défendent par exemple le pont-barreau de Camélat cher à Jean Dionis face à un Alain Rousset toujours réticent à financer ce projet. Ils se joignent aussi indirectement à la majorité départementale socialiste quand ils dénoncent « le désengagement de l’Etat à qui il incombe d’assurer un aménagement équilibré du territoire ». Si les thématiques habituelles de la sécurité, de l’immigration et du pouvoir d’achat restent centrales dans la doctrine frontiste, le discours prend une nouvelle forme, un peu moins contestataire qu’auparavant. « Nous voulons faire preuve de bon sens plutôt que de manichéisme. »

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