Frédérique Janssens (AIPC), Michel Van Bosstraeten, Pauligne Collignon (ADIE), Mathilde Voisin et Anthony Régnier (Guyajeux) ont organisé l’atelier ludique de gestion du budget auprès de personnes précaires.
Gérer son budget quand on vit dans la précarité n’est pas chose simple, et parvenir à sortir la tête de l’eau sans être accompagné est quasi-impossible. L’AIPC, Association Intermédiaire du Pays du Confluent, s’est justement donné cette mission. Cette structure d’insertion par l’activité économique emploie près d’une centaine de salariés dans le Lot-et-Garonne. Leurs missions principales vont de l’entretien au nettoyage, en passant par le bricolage et le jardinage, auprès d’une clientèle privée ou de collectivités.
Ce jour-là, une poignée d’entre eux était présente à la boutique Guyajeux, dans le centre-ville de Villeneuve, pour participer à un atelier ludique sur la gestion du budget. « Nos salariés y participent car, dans le cadre de l’insertion, nous les accompagnons et proposons des activités pour réduire tous leurs freins au travail, présente Frédérique Janssens, conseillère en insertion professionnelle pour l’association. La maitrise des finances est un problème majeur pour ces personnes en grande précarité avec de faibles revenus. Nos ateliers sont d’ordinaire plus classiques et c’est la première fois que l’on propose cette approche un peu plus ludique.»
Une activité coordonnée avec l’ADIE et Guyajeux
Pour cela, l’association a pu compter sur le concours de l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Economique), une autre structure associative qui finance notamment des personnes salariées sur les besoins en mobilité (permis de conduire, véhicule, etc.) avec l’objectif de maintenir leur emploi. « Nous accompagnons et finançons également des créateurs d’entreprise, explique Pauline Collignon, conseillère pour l’ADIE. Nous organisons l’atelier avec l’une de nos bénéficiaires, Mathilde Voisin, qui a lancé sa boutique Guyajeux en 2019. » Cette dernière nous détaille son rôle sur l’activité du jour : « J’ai adapté un jeu créé par la Banque de France pour gérer son budget et rendre la tâche plus ludique. Les participants sont partis d’un projet commun avec l’objectif de parvenir à mettre de l’argent de côté et ce malgré les aléas de la vie. » En ces temps difficiles, il semblerait que l’entraide et la solidarité dont a fait preuve l’ensemble des protagonistes, soient aussi des valeurs essentielles.
L’ADIE au soutien des créateurs d’entreprise
Avec un prêt pouvant aller jusqu’à 10 000 € sur 48 mois, l’ADIE est un soutien majeur aux créateurs d’entreprise. En 2020, l’association a soutenu 60 sociétés pour une enveloppe moyenne de 4517 €, ce qui permet notamment de couvrir tous les besoins du démarrage ou du développement d’entreprise. Mathilde Voisin avec son magasin Guyajeux a notamment bénéficié de ce double-financement. « J’ai obtenu un crédit grâce à l’ADIE afin de me lancer en 2019 car avec mon statut de mère au foyer, je n’ai rien pu obtenir auprès des banques. J’ai ensuite été accompagnée pour le développement d’une partie animations avec un bar local par exemple. Je souhaite dire à ceux qui veulent se lancer que c’est possible et qu’il faut croire en son projet. Il ne faut pas forcément écouter ce qu’il peut se dire autour. » De son côté, l’ADIE propose, en plus du soutien financier, un accompagnement poussé grâce à une équipe de bénévoles spécialisés notamment dans les domaines commerciaux, juridiques ou comptables.
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