Retrouver le maire Jean Dionis aux côtés du grand patron de la SNCF Jean-Pierre Farandou annonçait forcément une grande nouvelle. Ce qu’ils ont rapidement confirmé. L’annonce concerne surtout les travailleurs Agenais régulièrement amenés à se déplacer sur Paris. Dès le 13 décembre, une nouvelle ligne de TGV permettra de rallier la capitale bien plus tôt le matin. « Jusqu’à présent, le premier train de la journée ne permettait d’arriver qu’à 10h15. Désormais, avec un départ à 5h58, il sera possible d’être sur place à 9h15, de quoi assurer une journée de travail complète », dévoile Jean-Pierre Farandou. Cette nouvelle offre est une réponse directe à la fermeture de la ligne aérienne Agen-Paris en juin 2020, qui a bouleversé les plannings des habitués. « Ce train est une bonne illustration de la capacité ferroviaire à assurer le développement d’un territoire. Il faut savoir se tourner vers les villes qui ont des projets, et la SNCF doit être au rendez-vous », ajoute-t-il. Ce dossier, le maire Jean Dionis l’a placé en tête de sa pile des choses urgentes à traiter, et il se réjouit de la réactivité de la Société Nationale des Chemins de Fer pour apporter une nouvelle proposition aux locaux. « Il faut le dire, la solution a été trouvée plutôt rapidement. L’enjeu est d’en faire un succès commercial à court terme », assure le premier édile. Succès qui semble déjà au rendez-vous, alors que la ligne n’a pas encore été inaugurée.
«Le début d’une transition»
Pour les professionnels, il s’agissait d’un véritable besoin. Ce train matinal offrira 550 places mais surtout des horaires de travail plus adaptés. D’autant que le trafic sur cet itinéraire continue de progresser. « Il a augmenté de 20% juste avant l’arrivée du Covid-19, et le trafic actuel a retrouvé cet été 90% de sa fréquentation d’avant crise. On recense 300 000 voyageurs par an sur les lignes TGV entre Agen et Paris », appuie le PDG du groupe. Outre le côté professionnel, le tourisme est aussi porteur. Beaucoup de familles font partie de ces usagers qui choisissent le train pour partir en vacances ou le temps d’un week-end. Et impossible d’évoquer le transport ferroviaire sans penser à la future gare LGV prévue à Sainte-Colombe-en-Bruilhois. Et le maire d’Agen n’a pas manqué de rappeler l’importance, pour lui, de ce projet qui divise depuis de nombreuses années. « Aujourd’hui est le début d’une transition jusqu’en 2032. Depuis 1850, Agen fonctionne avec une seule gare, il faudra désormais réussir à assurer le basculement sur deux d’ici dix ans. Pour cela, nous nous posons tout un tas de questions. Qu’installer comme services là-bas ? Que va-t-il rester ici ? » La reprise du foncier de l’actuelle gare fait aussi l’objet de plusieurs études par la SNCF, dont la première sera rendue d’ici la fin de l’année… « Tout sera fait pour coller au mieux à la volonté exprimée des habitants et usagers ici », conclut Jean-Pierre Farandou, que l’on devrait donc revoir sous peu dans la préfecture lot-et-garonnaise…
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