Les péniches pourraient franchir le barrage de Fumel en le survolant

Désireux de développer le tourisme fluvial sur le Lot, le conseil départemental envisage d'installer un transbordeur permettant de soulever les bateaux pour leur faire franchir le barrage de Fumel.

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Un petit air de Saint-Nazaire à Fumel ? Dans son optique de développer le tourisme fluvial sur le Lot, le conseil départemental envisage en tout cas une solution, assez innovante sur une rivière, pour franchir le barrage de Fumel. Un projet de transbordeur a en effet été révélé au grand public avec un principe qui a surtout fait ses preuves dans les grands ports maritimes, qu’il s’agisse de mettre à terre ou à l’eau des navires. Ici, les bateaux seront récupérés, depuis la rivière au sein d’un sas aménagé, par un élévateur à sangle motorisé. Ils seront ensuite transportés sur une piste, depuis la rive gauche à Montayral, vers l’autre côté du barrage. Un projet impressionnant mais pas forcément coûteux. En 2001 et 2006, deux études envisageaient la construction d’une écluse. Trop contraignante, trop chère, elle avait rapidement été oubliée. Avec une enveloppe globale estimée à 4,5 millions d’euros, le transbordeur devrait coûter, lui, trois fois moins cher. La création d’un bâtiment d’entretien de l’outil et d’une aire de carénage font également partie du projet.

130 km de navigation sur le Lot

Concrètement, le pont roulant sur pneus sera en mesure de soulever des péniches et pénichettes allant jusqu’à 50 tonnes. Les bateaux mettront environ 15 minutes à franchir le dénivelé de 7,9 mètres entre les deux côtés du barrage. A l’instar des écluses sur le canal latéral à la Garonne, le lieu pourrait devenir un incontournable de la navigation sur le Lot et drainer tout un écosystème dans son ensemble. On peut aussi bien penser à la possibilité de louer des bateaux sur place, qu’à une structure qui sera en mesure de prendre en charge leur maintenance. Après les travaux de l’avenue de l’usine sur la rive droite, le visage du secteur sera transformé. Surtout, c’est la dernière barrière pour rejoindre la confluence avec la Garonne qui sera levée. A partir de l’été 2024, date à laquelle le conseil départemental espère pouvoir être opérationnel, et à l’issue d’un chantier d’un an, les plaisanciers auront la possibilité de naviguer sur près de 130 km, depuis Luzech dans le Lot, jusqu’à Aiguillon. De quoi permettre de développer encore un peu plus le tourisme sur la vallée du Lot.

Une phase de concertation entamée

Quelques détails restent encore à peaufiner avant la mise en place du projet. Une phase de « concertation préalable à l’enquête publique » a été lancée par le conseil départemental le 3 janvier, et durera 1 mois, jusqu’au 3 février. « Le public pourra consulter les scénarios d’aménagement et déposer ses remarques », précise-t-on du côté de l’instance départementale. Si plusieurs pistes d’aménagement sont à l’étude, c’est que la rive abrite notamment des espèces végétales protégées. Il s’agit aussi d’intégrer au mieux les paysages agricoles et industriels voisins ou encore de « réduire l’impact du projet sur l’environnement, en particulier dans la gestion de déblais. » Une chose est sûre : la vie économique et sociale de la zone sera transformée par l’arrivée de ce transbordeur.

Renseignements //

Consultation préalable à l’enquête publique, du 3 janvier au 3 février 2022, dans les mairies de Fumel et Montayral, au siège de la Communauté de communes Fumel Vallée du Lot et à l’Hôtel du Département à Agen.Réunion publique d’information le 10 janvier à 18h30 à l’amphithéâtre communautaire, 34 avenue de l’usine à Fumel ou à distance via l’application Zoom. Inscriptions par mail : concertation.transbordeur@lotetgaronne.fr

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