« Depuis que je suis ouvert, j’accumule les problèmes. » Sylvain Roux, gérant de La cabane du pêcheur installée rue Richard Coeur de Lion, ne décolère pas. Ce dernier a ouvert son établissement en février 2020, un mois et demi avant l’arrivée de la crise sanitaire. Un premier coup dur pour lui comme pour l’ensemble du secteur, plongé dans l’incertitude. « Quand nous avons pu rouvrir aux clients, j’avais engagé des dépenses pour aménager une terrasse sur le côté du restaurant, mais l’autorisation ne m’a pas été renouvelée l’an passé. J’ai perdu la moitié de mon chiffre d’affaires », explique-t-il. En cause, un conflit de voisinage autour d’un accès à un garage privé. Pas question de se décourager, le restaurateur compte bien continuer coûte que coûte à régaler ses clients. Mais depuis le début du mois de février, il fait face à de nouveaux problèmes, bien plus graves… Il a subi non pas un, ni deux, mais trois cambriolages, une situation invraisemblable. Et deux d’entre eux se sont déroulés en l’espace de deux nuits. « Le premier s’est passé dans la nuit du 4 février. Ils ont brisé la vitre de la porte-fenêtre avec un pavé et m’ont pris le fond de caisse, soit 200€. Le plus incroyable, c’est que rien n’a été saccagé. J’ai donc sécurisé la porte avec une planche en bois », explique-t-il. S’il pensait que ce mauvais moment était derrière lui, Sylvain Roux a dû croire à une mauvaise blague quand il a reçu le matin suivant, aux aurores, un nouvel appel de la police. « Cette fois, ils sont passés par un trou de souris, pour me prendre des bouteilles d’alcool. Et là encore, rien n’a été dégradé. »
L’inquiétude règne
Malgré la pose de planches de sécurité, la Cabane du pêcheur a été la cible d’un nouveau cambriolage le soir du 22 février. « Ils sont venus avec du matériel pour dévisser les planches, et ont trouvé une petite caisse avec quelques billets dedans », se désole-t-il. Bien décidé à faire entendre sa colère et son désarroi, le gérant partage ses mauvaises découvertes sur les réseaux sociaux, invitant tous les restaurateurs de l’Agenais à être vigilants. Ce dernier a reçu une vague de soutien de confrères et d’habitants du coin, certains ont même proposé leur aide au besoin. « Suite à des échanges avec certains restaurateurs, j’ai constaté que je n’étais pas le seul concerné. Plusieurs établissements ont également été visités dans la même semaine, certains ont eu moins de chance puisqu’ils ont eu quelques dégâts matériels. » C’est le cas de L’Etable installé au Gravier, victime de deux infractions, ou encore du Margoton où une tentative d’effraction a été constatée.
Malgré la présence de caméras sur certains axes, comme la rue Voltaire, les auteurs des faits n’ont visiblement pas été découragés. Des actes qui inquiètent les commerçants du centre-ville. De son côté, Sylvain Roux confie avoir « failli craquer au troisième cambriolage, et mettre la clé sous la porte. Mais je resterai là. J’ai installé un système de sécurité désormais, et j’espère que ce sera dissuasif. » Il déplore un problème d’insécurité majeur et a sollicité la mairie pour l’installation d’une caméra supplémentaire dans son secteur, sans réponse positive à l’heure actuelle.
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