L’IME Montclairjoie prépare sa mutation

L'Institut Médico-Educatif va quitter Montpezat pour Villeneuve-sur-Lot. L'objectif : l'inclusion des enfants et adolescents dans la vie citoyenne grâce à une autonomie accrue.

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L’Association nouvelle départementale des amis et parents d’enfants en inclusion de Lot-et-Garonne (ANDAPEI) s’apprête à tirer un trait sur plus de 50 ans d’histoire à Montpezat. Créé en 1967, son Institut Médico Educatif (IME) Montclairjoie posera en effet ses valises en 2024, dans le centre-ville de Villeneuve-sur-Lot. « C’est une décision qui est prise en lien avec les orientations de la doctrine régionale d’inclusion, précise Wilfried Bethencourt, directeur de l’établissement. L’objectif est de remettre le handicap au cœur de la cité et de permettre à nos jeunes de jouir plus facilement de leur citoyenneté et d’autonomie. » Les usagers de la structure, des enfants et adolescents en situation de handicap mental, reçoivent une éducation et un enseignement spécialisés, avec trois enseignants détachés de l’éducation nationale et prenant en compte leurs pathologies. Malheureusement le champ des possibles n’est pas infini à Montpezat, un magnifique village certes, mais quelque peu isolé entre Agen, Tonneins et Villeneuve-sur-Lot, où la contrainte est assez importante pour s’y rendre. « Il y a beaucoup de sérénité ici mais il sera beaucoup plus facile d’engager une démarche citoyenne et engagée en ville, où nous serons près de tout, estime le directeur. Ici, le jeune n’a accès qu’aux seuls ateliers de l’IME en blanchisserie, maintenance, restauration ou entretien d’espaces verts. En développant des partenariats avec des structures d’enseignement, on peut imaginer qu’il se forme par exemple en mécanique. »

Donner accès à une vie citoyenne et autonome

L’accès à une vie citoyenne relève également d’une importance majeure. « Chaque jeune a le droit d’avoir un projet de vie et professionnel, plaide Wilfried Bethencourt. A Villeneuve-sur-Lot, ils seront au plus près des lieux de formation avec qui nous voulons nouer des partenariats mais aussi de la culture ou du sport. A terme, ils auront accès à une formation technique, la vie professionnelle, plus d’autonomie mais aussi, pourquoi pas, un hébergement autonome en lien avec des bailleurs sociaux. » Cet accompagnement dans l’apprentissage sera traduit par le déménagement prévu pour la rentrée 2024, sur le site de l’ancien Lidl, avenue Jean-Claude-Cayrel, à deux pas du conservatoire notamment. La structure deviendra un Dispositif d’accompagnement médico-educatif (DAME), grâce à la fusion avec le Service d’éducation spéciale et de soin à domicile (SESSAD). A l’heure actuelle, l’IME accueille 50 enfants et 10 sont sous l’égide du SESSAD. Le DAME permettra d’accueillir 10 enfants supplémentaires, portant le total à 70, équitablement répartis entre IME et SESSAD. Dans les cartons depuis quatre ans, ce projet financé par l’Agence régionale de santé en est désormais à sa phase 2 avec l’élaboration concrète du projet, notamment en lien avec les architectes. Pour les 35 salariés de l’IME (éducateurs, psychologues, psychomotriciens), il s’agira de répondre à une demande sur le nord du département, où ce type de structure n’existe pas. La réorganisation permettra aux enfants et adolescents de s’intégrer au mieux dans une vie citoyenne et autonome, aussi normale que possible.

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