Débat d’idées autour des plans d’investissement

La présentation du budget primitif 2022 a été l’occasion pour les élus de la majorité et d’opposition de débattre longuement sur les visions politiques de chaque camp.

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Après le débat d’orientations budgétaires, le budget primitif 2022 a été approuvé, la semaine dernière, en séance du conseil municipal. Le maire, Guillaume Lepers a voulu mettre en avant des impôts qui n’augmentaient pas ainsi que les investissements prévus. Entre le plan d’annuel d’investissement (PAI) et le plan pluriannuel d’investissements (PPI), ce sont ainsi 8,4 millions d’euros qui sont alloués sur le budget. Sur le PAI, la note sera répartie entre trois axes principaux : 2,24 millions d’euros pour l’entretien des bâtiments et terrains sportifs, 1,56 pour le mobilier, matériel, véhicules, informatique,téléphone et enfin, 1,24 millions d’euros pour les travaux de voirie, réseaux et éclairages publics. Sur ce dernier point, Frédéric Ladrech, conseiller d’opposition, jugeait le niveau d’investissement trop faible. « Notre ancien adjoint aux travaux m’a toujours dit qu’il fallait consacrer entre 1,8 et 2 millions d’euros de budget et c’est d’ailleurs ce que nous avons fait », commentait-il, alors que Guillaume Lepers lui répondait que « aujourd’hui, on se paie bien le manque d’investissement » de l’ancienne mandature. En amont de son intervention, l’élu d’opposition qui n’avait pas pu être présent sur le débat d’orientations budgétaires, en raison d’un problème administratif, a souhaité tempérer l’enthousiasme de son maire. « Il y a 20% d’encours de dette, je ne trouve pas que cela soit modéré, comme vous pouvez le dire, commentait-il. L’épargne baisse et il y a un effet ciseau qu’aucune collectivité bien gérée ne devrait se permettre. On m’a toujours dit qu’en période de crise, il fallait rester prudent et vous faites l’inverse en augmentant l’emprunt. » Guillaume Lepers a tenu à répondre en affirmant qu’il disait tout et son contraire, Frédéric Ladrech ayant notamment pointé le manque de projets structurants sur la médiathèque et le théâtre.

Une politique d’animations assumée

Ces grands projets sont d’ailleurs au cœur du PPI et c’est Thomas Bouyssonnie, toujours pour l’opposition, qui pointait un « taux de réalisation historiquement faible » sur le PPI de 2021: « Il y a le Covid, certes, mais nous trouvons que c’est décevant et que cela va à l’encontre de vos discours agréables et enthousiastes. » Guillaume Lepers a tenu à lui répondre en concédant qu’il aurait « préféré un taux de réalisation plus fort mais que cela reste normal en début de mandature. Un projet, ça se monte. » Parmi les projets structurants inscrits au PPI, on retrouvera notamment le remplacement par du LED de l’éclairage public en centre-ville (1,34 millions d’euros), la poursuite des travaux d’aménagement du parvis Sainte-Catherine (518 000 €) ou encore les concertations et études sur le boulevard Georges-Leygues qui vont très prochainement débuter (120 000 €). Enfin, l’opposition représentée par Thomas Bouyssonnie pointait un certain déséquilibre sur d’autres axes de ce budget : « Vous vous posez comme le maire de l’animation mais pas celui du pouvoir d’achat. Le budget des animations est par exemple supérieur à celui des écoles, c’est une question de priorité selon vous, mais pour nous ça pose un réel problème. » « J’assume pleinement notre politique d’animations car le bien-vivre à Villeneuve-sur-Lot est important, répondait alors le premier édile. Quand on investit, il faut mettre en face les retombées pour nos commerçants, l’animation et l’hôtellerie. Il faut mettre tous les chiffres dans la balance car il y a des recettes qui entrent et qui vont pouvoir impacter le pouvoir d’achat des Villeneuvois. »

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