Que s’est-il vraiment passé à l’école de Fumel ?

La municipalité de Fumel a tenu à se défendre suite aux accusations portées par Steven Vinchon, un parent d’élève représentant à la FCPE, dénonçant l’insalubrité de l’école Jean-Jaurès. C’est la chute d’un morceau de plafond, dans une classe inoccupée à ce moment-là, qui a mis le feu aux poudres.

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C ’est un appel passé à l’antenne de nos confrères de Radio 4, le 13 avril dernier, qui a tout déclenché. Steven Vinchon, parent d’élève et représentant FCPE à l’école Jean-Jaurès de Fumel alertait alors sur le fait qu’un morceau de plafond venait de tomber dans une salle de classe. Il en profitait pour dénoncer l’insalubrité de cette école. Une prise de parole loin d’être appréciée par la maire de la commune, JeanLouis Costes, qui décidait de porter plainte pour diffamation. Joint par nos soins, Steven Vinchon a maintenu ses propos : « Plusieurs parents m’ont alerté pour me prévenir qu’une plaque de plafond s’était décollée et qu’elle avait failli tomber sur les enfants, se rappelle le représentant de la FCPE. J’ai contacté monsieur Costes qui n’a pas donné suite puis je suis allé voir la directrice de l’école qui m’a validé la version des parents. » Si le maire de Fumel confirme l’incident, il tient toutefois à apporter quelques précisions. « Cet événement a eu lieu alors qu’il n’y avait aucun enfant dans la classe, explique-t-il. C’est une pièce qui jouxte la salle de classe et qui ne devait pas être utilisée car elle doit justement être rénovée. L’incident a eu lieu alors que la salle était aérée durant la récréation, afin de respecter les normes sanitaires. Il y avait beaucoup de vent ce jour-là et c’est un courant d’air qui a fait tomber la plaque de plafond. » Un événement qui n’a heureusement pas eu de conséquence dramatique. Steven Vinchon, estime quant à lui avoir « alerté à de nombreuses reprises la mairie pour que différents travaux de rénovation soient réalisés mais rien n’a jamais été fait. Je ne dis pas que c’est comme ça dans toute l’école mais certaines classes sont équipées de tables très anciennes sur lesquelles les élèves se déchirent leurs maillots. Je défends les enfants pour leurs conditions d’accueil mais aussi les professeurs dans leurs conditions de travail. Il n’est pas normal qu’ils viennent travailler avec leur ordinateur personnel. »

Un conflit vers le terrain judiciaire

Des points sur lesquels la municipalité a tenu à se défendre en rappelant d’abord qu’elle avait engagé près d’un million d’euros sur son école, sur 10 ans. « Nous avons investi 900 000 € en travaux de chauffage, menuiserie, isolation ou mobilier, rappelle-t-il. Ce chiffre s’ajoutant à 100 000 € de travaux effectués en régie par le personnel municipal. L’école Jean-Jaurès n’est pas insalubre. Concernant la salle concernée, elle devait effectivement faire l’objet de travaux de rénovation l’été dernier mais le marché public, à hauteur de 40 000 €, s’est révélé infructueux car aucune entreprise n’y a répondu, en raison d’un carnet de commandes déjà bien rempli. C’est donc partie remise pour les prochaines grandes vacances. » Jean-Louis Costes poursuit sur les accusations de vétusté du mobilier utilisé : « Il y a effectivement, dans certaines classes, du mobilier très ancien bien que nous possédons un stock de mobilier moderne inutilisé, explique le maire de Fumel. Cela avait été une demande de l’ancien directeur de l’école Rémi Zambon, qui appréciait ces tables. Nous les avons remises au goût du jour en les ponçant et en les repeignant. » Au sujet du matériel informatique, le premier édile rappelait que la « grande majorité des classes sont équipées d’ordinateur. Il y a un vidéo-projecteur dans chaque salle et nous disposons de deux tableaux numériques. » Des différences de point de vue entre le maire de Fumel et ce parent d’élève qui devrait donc se terminer sur le terrain judiciaire. Ce dernier affirme d’ailleurs que « la plainte de Monsieur Costes a été classée sans suite car j’ai pu documenter tout ce que j’ai affirmé, notamment avec les comptes-rendus de conseils d’école. J’ai moi même porté plainte pour diffamation et divulgation de ma vie privée car Jean-Louis Costes s’est défendu en disant que j’étais un voleur qui ne payait pas sa cantine. » Le maire de Fumel affirmait, quant à lui, qu’il irait au bout de la procédure, ne pouvant « plus supporter la diffamation et la calomnie. »

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