Jean-Louis Costes repart au combat

Député de 2013 à 2017, Jean-Louis Costes repart en campagne pour récupérer son siège à l’Assemblée nationale, perdu au profit d’Olivier Damaisin. Quelques semaines après la déroute de Valérie Pécresse, le chemin semble bien sinueux pour le patron départemental des Républicains.

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Dix ans après sa première candidature, Jean-Louis Costes entame sa quatrième campagne pour briguer le poste de député de la troisième circonscription de Lot-et-Garonne, perdu en 2017, au profit d’Olivier Damaisin. Le patron départemental des Républicains aura la lourde charge de faire oublier la déroute vécue par son parti à l’élection présidentielle où Valérie Pécresse, n’avait pas dépassé les 5% de suffrages exprimés au premier tour. « C’est une décision qui a été très difficile à prendre, confesse le maire de Fumel. Le contexte politique n’est pas spécialement favorable et il aurait été plus confortable de ne pas y aller. Je reste avant tout le patron des Républicains 47 et j’ai le sens du devoir. J’ai toujours fermement défendu mes valeurs et mes convictions. » L’homme politique sait ce que faire campagne veut dire mais aussi ce qui incombe à un député. De 2013 à 2017, il a siégé à l’Assemblée nationale, après avoir remporté une élection partielle, consécutive à l’affaire Cahuzac. Une position qui lui permet de mieux apprécier, ou non, le bilan de son successeur au Palais Bourbon. « Pendant cinq ans, Olivier Damaisin était déconnecté de la réalité du terrain sur lequel il a été élu. Il s’est mis au service d’une majorité mais être député, ce n’est pas que ça. Il faut voter des lois, certes, mais aussi les ajuster en fonction de la sensibilité et des problématiques qui existent sur son territoire. Je prends pour exemple une loi qui voudrait réformer le service public. Celle-ci n’aura pas le même contenu si elle est rédigée par des élus de zone urbaine plutôt que venant de la ruralité. »

« Je n’ai pas peur d’aller au combat »

Si le contexte politique national ne lui semble pas favorable, Jean-Louis Costes croit clairement en ses chances. « Je n’ai pas peur d’aller aucombat. En son temps, Jean François-Poncet m’avait menacé et dit que je ne serais jamais élu. J’ai l’habitude d’être dans l’adversité. Je ne pense pas que le Rassemblement national fasse ici le même score qu’à l’élection présidentielle. Je pense que les gens ont voté pour les extrêmes car les personnes qu’ils avaient élu n’ont pas tenu leurs promesses. On a créé des frustrations car on a vu que des choses étaient votées, mais au final, rien de ce qui est annoncé, n’est réellement effectué. » S’il est élu, le patron des Républicains 47 entend reprendre son travail législatif, effectué durant quatre ans. « L’un de mes principaux objectifs sera de prolonger le dispositif d’exonération d’impôts en zone de revitalisation rurale, qui doit s’arrêter fin 2023. Cela a notamment permis à des entreprises de s’implanter sur le Fumélois dans des conditions avantageuses, au lieu de le faire autour de grandes métropoles. En 2015, j’avais contribué à le faire maintenir alors que le gouvernement voulait le supprimer. » Jean-Louis Costes entend ainsi se faire le porte-parole de son territoire où il est élu depuis 2001. « Qu’a fait notre député pendant cinq ans ? Qu’a-t-il fait pour porter des projets de notre circonscription ? Rien n’a bougé pour la RN21, nous ne parlons plus de voie ferrée, nous fermons des services publics et nous n’avons plus de médecin, ni de dentiste. » Par cette posture, le maire de Fumel veut se placer comme une alternative crédible à la majorité présidentielle.

Retrouvez l’ensemble des candidats des circonscriptions d’Agen-Nérac et Villeneuve-sur-Lot

en suivant le lien : https://quidam-hebdo.com/2022/06/01/les-candidats-aux-legislatives/

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