SUA : Jean-François Fonteneau referme le dossier rachat : « La saga biarrote est terminée »

L'affaire du rachat du SUA LG par les dirigeants du Biarritz Olympique ne devrait pas connaître de suite. Le président agenais y a mis un terme pour se concentrer sur la fin de saison. Prospectant toujours pour des nouveaux appuis financiers, il fait le point sur l'avenir du club.

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« Les repreneurs biarrots n’ayant pas trouvé d’investisseurs avec une proposition ferme, nous passons à autre chose. » Par ces mots, le président du SU Agen Jean-François Fonteneau clôture un dossier qui a été ouvert aux yeux du public il y a plus d’un mois de cela. Aujourd’hui, à l’occasion d’une conférence de presse exceptionnelle, il revient dans le détail sur les tenants et aboutissants de cette affaire. « Cette histoire avec Biarritz est arrivée par hasard. On a eu des échanges mi-janvier avec Jean-Baptiste Aldigé et Louis-Vincent Gave. Cette thèse avait pas mal de crédit, au-delà de l’aspect financier, car la maire de Biarritz avait des solutions de repreneurs, mais malheureusement, ce n’est pas le cas », regrette-t-il. Avec du recul, le président agenais estime que « si une situation similaire était amenée à se reproduire, je regarderais les choses différemment, car une équipe de sport, c’est fragile et nous sortons d’une période difficile. Il est certain que cela a un peu impacté les joueurs ». Côté joueurs justement, la nouvelle à été transmise par le président en début de semaine. « L’intervention de Jeff à fait du bien au groupe, parce qu’on a pu manquer de concentration parfois à cause de cette histoire, même si je ne peux pas dire que nos résultats en baisse le sont exclusivement à cause de cela », explique le centre du SUA Théo Belan. Toutefois, Jean-François Fonteneau reste ouvert à de potentielles discussions si la situation se désamorce à Biarritz.

Toujours à la recherche de solutions

Déterminé à l’idée de se concentrer sur les prochaines échéances à venir côté agenais, le président ne manque pas de rappeler les besoins financiers qui se font pressants au SUA. Bien que possédant des fonds propres à hauteur de 4,6M€, le club compte aussi un déficit structurel de 2M€. « Cette situation m’impose de continuer à accompagner le projet mais le club doit exister au plus haut niveau et ne pas reposer uniquement sur mes épaules ». Ainsi, l’objectif de la prochaine saison est pour le président d’aller chercher 1M € de plus, et si possible, auprès d’acteurs locaux. Car à la rentrée, après 23 années de partenariat, Bigard cessera d’investir dans le club lot-et-garonnais pour « se concentrer sur le Top 14, du côté de Lyon notamment ». Il représentait alors 5% des revenus de partenaires au sein du SUA. De ce fait, Jean-François Fonteneau surveille et prospecte. « On travaille sur plusieurs secteurs pour récupérer des finances, notamment sur du « naming » de stade ou du centre de formation. On travaille aussi sur la mise à disposition du stade pour des séminaires et on est en contact avec des banques d’affaires », explique-t-il. En matière d’investissement concret, Agen pense toujours au groupe pharmaceutique japonais Taisho, propriétaire d’UPSA. « Cela pourrait créer des synergies avec le Japon, avec un centre de formation créé, en plus de fortifier un lien sportif et économique, mais les produits de Taisho sont majoritairement distribués en Asie et c’est difficile de les rassembler au projet. » Une fois de plus, le projet de quatrième tribune est revenu sur la table : « Elle servirait aussi à l’événementiel et apporterait énormément à cet outil qu’est le stade Armandie, qui n’a déjà rien à envier à personne ».  Pour le moment, Agen devrait jouir d’un budget similaire lors de la prochaine saison (13,5M€), mais pour le président, « il est encore possible et pas compliqué de trouver 3M€ supplémentaires sur le territoire, c’est le contexte ambitionnel qui pose problème. »

Légitimer le centre de formation

Autre axe d’avancée pour le club, celui de repenser l’image et le statut de l’association SUA. « Le club doit légitimer l’aspect budgétaire de l’asso. Elle est en difficulté depuis 3-4 ans, ce qui fragilise la partie professionnelle. Chaque année, je suis obligé de bouger 200 000€ de trou », ajoute-t-il. Pour combler ce manque, ce dernier va intégrer la section formation à la section professionnelle. « Cette situation nous permettrait d’avoir une meilleure maîtrise sur les prolongations, car cette structure permet de récupérer des indemnités de formation qui alimentent la partie recrutement. Notre ADN, c’est la formation et il est probable que ces centres soient bientôt identifiés au titre de centres professionnels. » En Pro D2, moins de cinq clubs ont déjà procédé à ce rattachement entre les deux structures. A Agen, l’association du SUA, par toutes ses activités, lui coûte 800 000€ par an.

Des recrues et un entraîneur de la touche ?

Pour faire grandir le club au plus niveau de la Pro D2 et pour remonter en Top 14, le club ne souhaite pas reproduire les erreurs du passé, notamment avec ses jeunes pépites. « Quand je suis arrivé en 2016/2017, on est monté directement en première division, mais en l’espace de trois ans, on a perdu 19 joueurs. Les salaires des Espoirs sont doublés ou triplés là où ils partent, c’est difficile de lutter. » Pour ce faire, le SUA a resigner ici la totalité de ses joueurs les plus prometteurs jusqu’en 2025. à L’intersaison, le club pourrait se doter des services de deux ou trois joueurs, en fonction des besoins et des questions de fin de carrière qui pourraient prochainement survenir, comme pour Malik Hamadache, dont les cervicales ne donnent pas de nouvelles rassurantes à 34 ans. Un centre et un « facteur x » sur les ailes sont aussi ciblés, même si le président espère bien que l’avenir, du côté des titulaires, passera par les jeunes pousses déjà dans le groupe professionnel. Chez les entraîneurs, cela s’active en interne pour trouver le futur membre du trinôme avec Bernard Goutta et Dave Ryan, qui eux, seront conservés. Le manager catalan a déjà rencontré Julien Dupuy, tandis que la piste Olivier Campan n’est pas refermée. De plus un entraîneur de la touche est ciblé. L’apport de Camille Gérondeau, pressenti au début de la saison pour ce futur poste, est donc totalement écarté.

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