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Pour une fois, Armandie n’a pas été le théâtre d’un grand événement sportif. Mardi dernier, le stade du SUA a été la scène d’un exercice grandeur nature sur le thème d’une attaque terroriste. Le scénario était le suivant : au cours d’un match de rugby, trois assaillants tirent avec des armes à feu dans le public. Bilan de l’attaque : 10 morts, 9 blessés en urgence absolue, dont un policier, 18 victimes en urgence relative et 39 personnes impliquées. Un exercice de grande ampleur qui a mobilisé 287 personnes. L’enjeu ? Assurer de bons réflexes et la coordination de l’ensemble des services de la sécurité civile. « C’est un moment important qui se déroule une fois par an », précise Juliette Bérégui, directrice de cabinet du préfet. « C’est le moment où l’ensemble des services de la sécurité civile s’organisent. « On choisit toujours le scénario du pire. Car ce sont des situations auxquelles il faut que nous soyons préparés ».
Se confronter aux difficultés
« Le but, c’est que nous confrontions les équipes à des situations jamais vécues et jamais testées », explique François Lorenzato, chef d’état-major de la Direction de la sécurité publique du Lot-et-Garonne. « Nous avons un objectif de montée en puissance ». Pour les services présents, l’exercice s’est révélé positif dans l’environnement complexe que représentait le stade, comme l’a souligné François Lorenzato. « Nous avons la chance de pouvoir s’entraîner dans différentes infrastructures », a rappelé Emmanuel Houzé, colonel du groupement de gendarmerie. « Il faut savoir s’approprier ces lieux. » En effet, là où l’an passé, les services avaient effectué un exercice au coeur du nouveau Central Parcs Landes de Gascogne, ils étaient cette fois-ci concentrés dans un environnement moins ouvert et en prenant en compte la notion de la foule de 10 000 personnes que peut accueillir Armandie.
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L’importance de la collaboration
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Un des points félicités par les représentants des services a été celui de la collaboration entre les différentes entités ayant participé à l’exercice. « Il y a un véritable enjeu de coordination et d’inter-opérabilité », a souligné le colonel Houzé. Un véritable travail de partenariat entre les services qui s’est avéré concluant et efficace. La police nationale, meneuse de cet exercice, a ainsi pu profiter de la mise à disposition d’un poste de commandement des sapeurs-pompiers du SDIS 47. «C’est un aspect très important. Gérer une situation comme celle-ci dans de bonnes conditions est primordial », avance le chef d’état-major de la Direction de la sécurité publique du Lot-et-Garonne.
Du côté des secours, les services présents ont également tout mis en œuvre pour tester la collaboration et l’appui opérationnel d’autres unités. Ainsi, pour les urgences absolues, les services lot-et-garonnais ont pu compter sur le concours de trois hélicoptères de Toulouse et Bordeaux et sur Villeneuve-sur-Lot pour l’évacuation de 7 urgences relatives pour ne pas surcharger les services de hospitaliers agenais. « C’est largement positif », a appuyé Claude Fuilla, médecin spécialiste en anesthésie-réanimation services SAMU. « Il faut des entraînements difficiles pour espérer une guerre facile. Tout l’intérêt est dans la difficulté. »
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