Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. A l’extérieur, le sort s’acharne-t-il sur le SUA ou les Agenais ne sont-ils tout bonnement pas au niveau de l’enjeu ? Et quid de l’envie ? Dans tous les cas, si le staff suaviste reste sur sa position, assurant que la volonté des siens reste identique, qu’importe s’ils sont amenés à jouer à Armandie ou non, une chose demeure : la défaite à l’extérieur.
La semaine dernière, Soyaux-Angoulême, l’adversaire du soir n’avait rien d’exceptionnel sur le papier et malheureusement, Agen n’a su rien montrer d’exceptionnel en retour, comme souvent quand il s’agit de faire un déplacement. Ils n’étaient déjà pas parvenus à l’emporter chez la lanterne rouge rouennaise en début de saison et cette fois-ci, ils se sont tout simplement inclinés chez l’avant-dernier. Si le manager agenais Bernard Goutta a l’habitude de répéter que « la victoire passe d’abord par une bonne construction de son match », il n’a pas dû apprécier la copie rendue par ses joueurs. Prenez de nombreuses touches perdues et ajoutez y une mêlée indisciplinée et vous avez préparé la clé d’une première mi-temps ratée avec un 0 pointé au tableau d’affichage. Angoulême de son côté, bien que maladroit, a fini par prendre les devants pour mener 10-0 à la pause. La dynamique apportée par les remplaçants des « Bleu et Blanc » par la suite n’a permis que d’offrir un maigre espoir de recoller aux Charentais. Quand Thomas Vincent débloque le compteur agenais avec un essai, Soyaux s’éloigne avec des points au pied (16-7 score final). Côté Agenais vendredi soir, on « regrettait la conquête trop souvent mise à mal. On a besoin de reprendre sérieusement certains points à l’entraînement pour maîtriser de nouveau nos bases. »
Défendre son territoire
Avec sept matchs pour six revers et un match nul à l’extérieur, les deux visages des Lot-et-Garonnais se font de plus en plus distincts l’un de l’autre, alors qu’ils affichent un paradoxal six sur six à domicile. « Je regrette qu’on n’ait pas la même maîtrise à domicile qu’hors de chez nous. Il nous faudra véritablement gagner ailleurs pour basculer dans notre saison » dévoilait le manager. Car si Agen se sauve à domicile, un bâton dans les roues suffira à faire tanguer pour de bon le navire. Le SUA qui est retombé à la 11ème place du championnat aura justement l’occasion d’entamer sa remontée avec deux réceptions à suivre (Montauban puis Valence-Romans en clôture de la phase aller le 5 janvier 2024), mais c’est bien la première rencontre qui nous intéresse puisque c’est celle qui amorcera les vacances de fin d’année pour les joueurs.
Car l’USM, c’est une sacrée histoire mêlée au SUA. Les rencontres entre les deux formations sont souvent électriques. Ces dernières ont à de nombreuses reprises croisé le fer ces dernières années en Pro D2. D’autant plus que Montauban se trouve à portée des Agenais, dans le ventre mou du championnat. Mais pour les joueurs, pas question de se laisser emporter le contexte : « Les matchs entre ces deux groupes sont toujours des moments particuliers. On ne peut pas se laisser emporter par les émotions. Un gros match nous attend. »
Toutefois, il est bon de se souvenir que Montauban reste sur trois victoires de suite contre les voisins du Lot-et-Garonne. Serait-elle capable de briser l’invincibilité agenaise à domicile ? C’est à surveiller. Le SUA a un besoin impératif d’engranger des points, au risque de considérer que les objectifs de haut de tableau en fin de saison soient effacés, alors remontez la pente dès vendredi.
Vie de groupe :
Le SUA accuse le coup à droite
Alors que le SUA composait la semaine dernière sans Walter Desmaisons et Malik Hamadache au poste de pilier droit, le titulaire en place Alex Burin, bien qu’aligné sur la feuille de match, a dû renoncer à jouer en se blessant au mollet à l’échauffement. Ce qui s’apparente à une déchirure tombe comme une très mauvaise nouvelle dans un poste déjà fragilisé. Les dernières options dans la rotation devront assurer lors du dernier match de l’année.
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