Lot-et-Garonne : un site lot-et-garonnais au loto du patrimoine

Depuis 2018, le Loto du Patrimoine, initié par Stéphane Bern, transforme les jeux de loterie en un puissant levier pour la sauvegarde des monuments historiques menacés. En 2024, ce loto particulier permet de financer la restauration de sites variés à travers la France. Parmi les bénéficiaires cette année, les ruines de l'église gothique des Jacobins à Port-Sainte-Marie, un vestige historique en quête de renouveau.

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Depuis sa création en 2018, le Loto du Patrimoine est devenu un événement majeur dans le paysage de la préservation du patrimoine en France. Inauguré par Stéphane Bern, ce loto particulier vise à soutenir la restauration et la préservation des monuments historiques menacés, tout en sensibilisant le grand public à l’importance de conserver notre héritage culturel.

Un concept innovant au service du patrimoine

Le Loto du Patrimoine se distingue des traditionnels jeux de loterie par son objectif noble : financer la sauvegarde de sites historiques en péril. Chaque année, une partie des recettes du loto est dédiée à des projets de restauration dans tout le pays. Cette initiative permet de mobiliser des fonds importants pour des monuments aussi divers que des églises, des châteaux, des maisons de maîtres et des édifices emblématiques.
Les projets financés sont choisis pour leur importance historique et leur état de conservation critique. Parmi les bénéficiaires, on trouve des bâtiments aussi variés que des églises rurales, des cités médiévales et des moulins historiques. Cette diversité reflète la richesse du patrimoine français et l’engagement à préserver des sites de toutes époques et de toutes régions.

Un site lot-et-garonnais sélectionné  

Sur les 100 sites dévoilés ce lundi 2 septembre, un site lot-et-garonnais a été sélectionné du côté de Port-Sainte-Marie : les ruines de l’église de l’ancien couvent des Jacobins à Port-Sainte-Marie.
Il ne subsiste malheureusement que certaines parties de cette ancienne église gothique, siège d’un monastère de religieux de l’ordre de Saint Dominique. Ruiné lors des guerres de religions, cet édifice qui ne fût jamais reconstruit, présente aujourd’hui seulement deux parties subsistantes à savoir le bas-côté Nord et un mur de l’ancien chœur. La Commune a pour projet de stabiliser et valoriser les ruines de cet ancien couvent afin qu’elles s’intègrent dans un futur espace public abrité et privilégié dans le parc ombragé des Jacobins à vocation de lieu de promenade, de rencontre et de détente en centre bourg. Cité marchande de premier plan sur les berges de la Garonne, Port-Sainte-Marie, connut une activité portuaire développée dès le Moyen Âge. Perpétuant une porte sur la Gascogne, cette ville possède encore en son centre bourg un bâti de caractère important. Parmi ces édifices, l’ancien couvent des Frères Dominicains appelé également Jacobins ou Cordeliers, constitue un ensemble patrimonial de premier plan. Fondé vers 1330, il traversa les siècles non sans difficultés pour ne présenter aujourd’hui que des vestiges concernant deux travées et un pan de mur du démarrage du chœur. A cette église, est attaché, au début du XVIe siècle, le souvenir de Mattéo Bandello, religieux dominicain d’origine italienne, évêque d’Agen, inhumé en ce lieu, et auteur de Nouvelles dont s’est fortement inspiré Shakespeare, dans la tragédie « Roméo et Juliette ». Ce lieu chargé d’histoire, doit devenir un atout incontournable pour le village dans le cadre du projet de revitalisation de son centre bourg.

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