Déchets : l’Agglo du Grand Villeneuvois dit non aux hausses tarifaires de Valorizon

Gérard Régnier, président de l’Agglomération du Grand Villeneuvois, a adressé un courrier à Ludovic Biasotto, président du syndicat Valorizon, pour dénoncer les augmentations budgétaires proposées pour 2025.

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La gestion des déchets dans le Lot-et-Garonne traverse une période d’incertitude en raison de l’augmentation continue des coûts. Le tarif du traitement des ordures, actuellement fixé à 191 euros par tonne, pourrait augmenter à nouveau pour faire face aux dépenses croissantes liées à l’enfouissement et au transport des déchets. Lors d’une réunion du 15 janvier présidée par Ludovic Biasotto, quatre scénarios d’augmentation ont été présentés, avec des hausses allant de 43 à 63 euros par tonne, sans compter les taxes supplémentaires, comme la hausse de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), qui passera de 65 à 70 euros. Cette pression fiscale s’ajoute à une précédente hausse de 22 euros par tonne en 2024, créant une situation tendue pour les collectivités locales.

Le Grand Villeneuvois est particulièrement concerné par ces hausses (de 617 047€ à 907 564€ pour l’Agglo villeneuvoise en fonction des scénarios), bien qu’il ne soit pas le seul à devoir faire face à cette situation, puisque toutes les collectivités adhérentes à Valorizon seront touchées.

Les inquiétudes de Gérard Régnier

Dans sa lettre adressée à Ludovic Biasotto, Gérard Régnier met en avant les inquiétudes croissantes des élus du Grand Villeneuvois face aux hausses tarifaires proposées par Valorizon. Il dénonce des scénarios qui, selon lui, n’offrent qu’une solution temporaire à un problème structurel : « Ces différents scénarios ne sont qu’une réponse à l’instant ‘T’. Ces augmentations pour 2025 ne répondront pas aux enjeux d’équilibre budgétaire pour le futur. »

Le président de l’Agglomération rappelle que ces hausses ne régleront pas la question sur le long terme. Pour lui, ces ajustements sont loin d’être suffisants et ne feront que reporter les difficultés sur les années suivantes : « Il est déjà certain que d’autres augmentations suivront dans les années à venir. »

Gérard Régnier s’inquiète également de l’impact de ces augmentations sur les finances locales. Selon lui, les collectivités pourraient être forcées d’augmenter la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) pour faire face à ces hausses. Cela viendrait s’ajouter à l’augmentation de la taxe foncière que subissent déjà les contribuables. « Le budget de la Communauté d’Agglomération du Grand Villeneuvois ne peut, en effet, supporter cette augmentation sans augmentation de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), dont le coût apparaît en supplément de la Taxe Foncière reçue par les contribuables. »

Une critique sévère de la gestion passée

Une autre critique essentielle dans la lettre concerne la « gestion passée du syndicat Valorizon. Les élus de la Communauté d’Agglomération du Grand Villeneuvois ne veulent plus payer les mauvais choix, ainsi que la stratégie des investissements économiques qui n’étaient pas en rapport avec l’objet premier du syndicat. » Il poursuit : « Cette gouvernance laisse d’ailleurs place à des délégués issus d’une collectivité qui ne fait même pas partie des adhérents bénéficiaires du Syndicat Valorizon. Les choix stratégiques échappent pour la plupart aux élus représentants des territoires principalement concernés par le traitement des déchets. »

Il invite ainsi les maires des 19 communes du Grand Villeneuvois à se joindre à lui dans cette protestation :
« Le Grand Villeneuvois refuse cette augmentation. Ses élus ne sont pas d’accord car elle ne résout pas le problème et qu’il faudra de nouveau mettre la main à la poche et payer plus en 2026, en 2027, en 2028… Et qui paie à la fin ? Les contribuables ? » Le syndicat Valorizon délibérera lui le 29 janvier de la question.

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