Avant Montauban-Agen, on (re)fait le match avec Lucas Tolot

Bien que les Tolot, toutes générations confondues, soient connus pour avoir fait le bonheur du SUA LG, leur club de cœur, certains ont toutefois fait leurs débuts chez les professionnels du côté de l'US Montauban. Alors, avant la rencontre entre les deux clubs vendredi, Lucas Tolot rouvre la boîte à souvenirs pour évoquer sa carrière et les deux équipes.

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« Toute ma famille est passionnée de rugby et y a joué »

Lucas Tolot : C’est vrai que nous n’avons un nom qui passe inaperçu pour les amoureux de rugby dans cette ville. Toute ma famille est passionnée de rugby et y a joué. Mon père (Bruno Tolot) et mes oncles (Jean-Louis et Eric Tolot) ont eu une grande influence sur mes frères et moi, car nous avons baigné dans l’univers du rugby dès notre plus jeune âge. Après avoir été joueur, mon père est devenu dirigeant, et nous allions régulièrement au stade pour voir les matchs du SUA. À cette époque, nous étions présents à tous les matchs à domicile. Le chemin a été assez logique, pourtant, nous avons commencé par le football (rires).

Faire ses classes au SUA

L.T. : J’ai fait toutes mes classes de rugby au SUA avant de signer mon premier contrat professionnel. J’en garde de très bons souvenirs, surtout lorsque je repense à tous les amis que j’ai rencontrés grâce à l’école de rugby. Quand tu es jeune, tu joues avec insouciance. Le centre de formation offrait également un excellent niveau, on se régalait sur le terrain.

Un départ vers l’USM et le professionnalisme

L.T. : Avec mon frère Loris, nous avons quitté le SUA en même temps, il y a dix ans déjà. À l’époque, Montauban nous avait proposé notre premier contrat professionnel. J’aurais rêvé que ce soit Agen qui nous fasse cette offre, mais l’USM nous a donné cette chance. Le club avait une grande histoire et se développait bien à cette époque. De plus, il n’était pas trop éloigné de chez nous et, là-bas, Philippe Mothe était l’entraîneur, ce qui nous permettait de ne pas trop être dépaysés. C’était une belle opportunité. Je suis toujours reconnaissant envers ce club.

« On peut apprendre sur les autres et sur soi-même quand on traverse des périodes difficiles »

L.T. : À mon arrivée à Montauban, j’ai dû me faire opérer d’une pubalgie dès le début de la saison, ce qui ne m’a pas permis de m’imposer rapidement. Lorsque je suis revenu en deuxième partie de saison, d’autres joueurs étaient déjà bien installés et je n’ai eu que peu de temps de jeu en fin de saison. Puis, il y a eu un changement de staff. Philippe Mothe et Xavier Péméja sont partis, et le nouveau staff a mis sa confiance dans d’autres joueurs. Sportivement, cela n’a pas été une grande réussite, mais ce fut néanmoins une expérience enrichissante. On sous-estime souvent ce qu’on peut apprendre sur les autres et sur soi-même quand on traverse des périodes difficiles… Aujourd’hui, je n’en garde que du positif.

SUA-Montauban, comment se positionner en 2017 ?

L.T. : La finale Agen-Montauban pour l’accession au Top 14 était vraiment spéciale. J’étais en tribune à l’époque et, avec Loris, nous étions déjà sûrs de revenir à Agen l’année suivante. Quel que soit le résultat, j’étais heureux. On ne savait pas trop où se placer, surtout avec la rivalité entre les deux clubs. C’est un super souvenir.

Le premier supporter du SUA… et de son frère.

L.T. : Je suis un vrai supporter du SUA. En revanche, je reste toujours à l’écoute des résultats de Montauban. J’ai un lien avec ce club, surtout qu’il y a des visages que j’ai connus là-bas à l’époque et qui sont toujours présents. Mais au fond, mon cœur reste agenais. Avec Loris qui y joue, le choix est vite fait (rires).

« 21-17 pour le SUA ! »

L.T. : Cette semaine, le déplacement du SUA à Montauban sera forcément difficile. L’USM possède une équipe de qualité et réalise une saison plutôt solide. À Agen, il y a des hauts et des bas, mais je vois une progression malgré l’inconstance. Ils peuvent vraiment gagner n’importe où. Je crois que je n’ai pas le droit de pronostiquer autre chose qu’une victoire d’Agen (rires). Ils ont vraiment besoin de cette victoire, d’autant plus qu’ils ont à cœur de se venger de la défaite du match aller… donc, allez, 21-17 pour le SUA !


Le petit questionnaire //

Quidam Hebdo : Un joueur en particulier vous a-t-il marqué durant vos années au SUA et dans l’équipe actuelle ?

L.T. : Rupeni Caucaunibuca était venu effectuer une présaison au SUA durant mes dernières années à Agen. Compte tenu de ses performances passées et de la légende qu’il incarnait au sein du club, il était difficile de ne pas prêter attention à lui, même s’il n’était pas au meilleur de sa forme lors de son retour.

Dans l’effectif actuel, j’apprécie particulièrement Valentin Gayraud, qui a commencé à l’école du CO Pont-du-Casse. C’est un véritable joueur du SUA, pur souche. Il se bat sur le terrain et progresse sans cesse. Il incarne une belle image de l’équipe. Les supporters et, de manière générale, tous ceux qui aiment ce club sont attachés à ceux qui ont grandi avec cette équipe et qui s’y sont développés.

Q.H. : Après votre retour à Agen, vous avez connu un passage à l’US Nérac et vous êtes depuis quelques années du côté de Pont-du-Casse avec votre autre frère Hugo. Comment se profile la fin de saison en Fédérale 3 au club ?

L.T. : Nous sommes actuellement deuxièmes de notre poule. L’objectif est clairement la qualification, c’est ce que nous nous étions fixé en début de saison, même si nous n’avions pas parlé de jouer la montée. C’est notre troisième saison en Fédérale 3 et ce serait génial de participer aux phases finales. Nous voulons progresser chaque année. Nous croisons les doigts pour maintenir cette dynamique positive, mais il faut rester prudent car notre poule est assez relevée, avec plusieurs derbys. Il est impératif de rester souverains à domicile, quoiqu’il arrive.

Q.H. : Quelle est votre activité à côté du rugby ?

L.T. : Je travaille du côté de La Tribune de l’Immobilier, une agence que j’ai co-fondée il y a deux ans et demi. Nous sommes situés au 916 avenue du Midi à Agen et nous proposons tous les services liés à l’immobilier.

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