
« J ’ai senti que c’était le moment de me jeter à l’eau pour ne pas avoir de regrets plus tard ! » Plutôt calme et posé, Alexandre Chung n’est pas du genre impulsif. La décision de se lancer « corps et âme » dans la musique était ainsi mûrement réfléchie. Et elle lui permet aujourd’hui de concrétiser l’un de ses plus vieux rêves : sortir un album. Enregistré à Foulayronnes chez Diadem Records en mars 2024, ce disque baptisé « L’Imposcœur » comportant 10 titres devrait être disponible au plus tard en juin prochain.
Une rencontre décisive avec Francis Cabrel
Alexandre a commencé le solfège aux alentours de 8-9 ans puis s’est mis à l’alto, s’inscrivant ainsi dans un registre classique. À l’adolescence, il pose ses mains sur la guitare et le piano, en autodidacte. Mais le déclic vient surtout d’un moment privilégié en compagnie d’un certain Francis Cabrel qui deviendra sa plus grande influence. « Avec l’école de musique, on avait été conviés pour jouer avec lui et Michael Jones sur la scène du théâtre Georges Leygues à Villeneuve afin de reprendre des standards des Beatles Cela m’a donné envie de me plonger plus profondément dans son répertoire. C’est en m’inspirant de lui que j’ai façonné mon univers, entre romantisme et mélancolie », raconte le jeune artiste de 33 ans, aussi touché par des Vianney, Renan Luce, Benoît Dorémus et autres Da Silva. Textes ciselés empreints d’une certaine poésie et orchestrations aussi minimalistes que touchantes, les chansons de L’Imposcœur jouent sur la corde sensible pour nous faire ressentir des émotions authentiques.
Compositeur de cinéma

En plus de cet album de chansons, Alexandre a réalisé deux autres enregistrements instrumentaux, l’un à la guitare, l’autre au piano. Il est également compositeur pour des œuvres de fiction en parallèle de ses projets solo. « J’ai fait la bande son de plusieurs courts-métrages dans des styles très divers, du fantastique à l’horreur, pour un podcast historique, un documentaire, des vidéos scolaires. C’est un exercice très différent et très stimulant. Ça étoffe ma créativité. Et en tant que cinéphile, je ne veux pas délaisser cette activité que j’ai commencée dès l’âge de 15 ans avec des copains. »
Le pragmatisme délaissé au profit d’une vocation
Cette bascule vers une carrière musicale à temps était devenue une nécessité pour Alexandre qui officiait jusque-là dans un domaine bien plus terre-àterre. Docteur en pharmacie, il faisait partie depuis cinq ans de la prestigieuse Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à Paris. « C’était très bien rémunéré et sécurisant, confesse-t-il. Malgré cela, j’avais besoin de briser la routine. À chaque fois que je touchais un instrument pour faire de la musique, j’éprouvais un plaisir inégalé. J’ai aussi eu la chance d’avoir des parents et des proches qui m’ont encouragé à suivre ma véritable vocation. Aujourd’hui, je suis très heureux de ce choix de vie, même s’il peut paraître un peu fou. »
Infos //
Vous pouvez retrouver toute la musique d’Alexandre Chung sur l’ensemble des plateformes de streaming audio. « Je ne passerai pas décembre », premier single de l’album L’Imposcœur, est déjà disponible en ligne. Premier concert le samedi 17 mai à Lagruère.
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