Villeneuve-sur-Lot : les terrasses de la Cale remettent le couvert

Trois restaurateurs animeront l’été sur ce spot privilégié qu’est la Cale de la Marine au bord du Lot. Après une saison 2024 compliquée, ils misent beaucoup sur ce nouveau millésime.

0 Shares

La cale du Terminus : simple et efficace //

Bien installé depuis des décennies près de la gare routière, sur la rive gauche, le Terminus a désormais ses habitudes de l’autre côté du Lot. L’établissement aborde sa troisième saison sur la Cale et réitère une recette qui a trouvé le succès. « On s’adapte au lieu. Ce cadre en plein air, au bord de l’eau, est propice à une cuisine très estivale », estime le gérant Nicolas Weilenmann. Son menu fait ainsi la part belle aux pièces de boucher passées sur le grill. « On n’a pas l’outil pour faire une carte aussi complète qu’au restaurant, avec des préparations longues. On a donc choisi de se concentrer sur une proposition simple et authentique qui repose sur des produits de super qualité », assure Nicolas qui n’oublie pas le public un peu moins « viandard ». Un peu de poisson, des salades et les incontournables planches à partager sont proposées. « Notre présence à la Cale est un bon complément d’activité. On touche une clientèle assez différente ici, des gens qui n’auraient pas forcément franchi le pont », glisse le gérant du Terminus. Quatre personnes à plein temps et deux autres à temps partiel feront tourner la boutique à la Cale.

La Bastide des Oliviers : une cuisine sophistiquée sous le soleil //

Au centre de l’édifice, on retrouve la Bastide des Oliviers. Grégory et Laetitia Gauci ont développé une annexe de leur établissement monflanquinois et reviennent pour la deuxième année consécutive à la Cale. Afin de « se différencier des collègues », le couple fait le pari d’une cuisine sophistiquée dans ce restaurant éphémère. Tartare de dorade façon ceviche, poire pochée gorgonzola jambon, filet de canette sauce du chef, tartine au brie truffé ou encore la seiche provençale, plat signature de la maison… La Bastide des Oliviers sort des sentiers battus et met en avant sa maîtrise du poisson. « On ne souhaite pas uniquement attirer des touristes. On tient à ce que les Villeneuvois aient plaisir à manger ici. C’est un peu une vitrine de notre restaurant à Monflanquin où l’on est installés depuis six ans maintenant. Si on peut les faire venir làhaut le reste de l’année… », espère Grégory. Ce dernier prévoit par ailleurs plusieurs animations musicales et artistiques au cœur de l’été pour rendre certaines soirées un peu plus spéciales encore.

Le Bistrot de la Cale : les codes de la brasserie //

Sous les canisses, oui c’est la Cale. Et plus précisément le Bistrot de la Cale. Arrivé en 2023 sur le parvis Sainte-Catherine avec sa version à lui de la brasserie parisienne, Mohand Djeddi n’a pas tardé à trouver ses marques dans la Bastide. Un an après, il élargissait déjà l’horizon en ouvrant à la Cale. Et pour ce second acte en 2025, le restaurateur entend bien poursuivre sur sa lancée. Dans ses quartiers secondaires face au Lot, le Bistrot de la Cale réutilise les codes qui ont fait son succès. Du bœuf, du canard, du saumon, des salades généreuses et des entrées typiques de brasserie sans oublier les desserts… La carte est conçue pour plaire au plus grand nombre. « Le plus beau spot pour se délasser devant un bon repas », assure Mohand. Ce dernier devrait reconduire, comme l’été dernier, des soirées à thème.

La concurrence des Marchés Gourmands du vendredi //

Pour les Villeneuvois et les touristes, le marché des producteurs de pays du vendredi soir est un rendez-vous convivial et gourmand très prisé. Pour les restaurateurs de la Cale, la saveur est un peu plus amère. Situé place de l’Amiral Courbet, soit juste au-dessus de leurs établissements saisonniers, le marché nocturne plombe l’activité. En plus de capter une grosse partie du public, la manifestation supprime une grosse partie du stationnement dans le quartier. « C’est le gros point noir ! Le manque à gagner pour nous est énorme. En plus, ils ne jouent pas toujours le jeu avec nous… C’est bien simple, j’ai décidé de ne pas ouvrir du tout les vendredis de l’été alors que ça devrait être l’un des moments les plus porteurs », regrette Grégory Gauci de la Bastide des Oliviers. Son confrère du Terminus, Nicolas Weilenmann, partage le même constat. « On n’a pas envie de passer notre temps à râler mais notre activité en pâtit. On a essayé de voir avec la mairie si le marché ne pouvait pas être déplacé, en vain… » Ils devront donc faire avec, au moins pour 2025.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

8 + 2 =