L’habit ne fait pas le moine. Et le nom ne défi nit pas le commerce. Avec la Boucherie, ne vous attendez pas à de la viande froide mais à une atmosphère très chaleureuse. Sise au 11 rue Sainte-Catherine, en plein sur le parvis de l’église éponyme, l’emblématique boutique, fermée depuis belle lurette, retrouve un peu de son lustre d’antan avec une proposition pour le moins « atypique ». « C’est l’adjectif qui revient le plus souvent en parlant de ce lieu que l’on pourrait qualifier de «home-café-bar» », sourit Delphine Merlot, co-gérante avec son mari Simon Coldwell. « C’était une institution villeneuvoise depuis des générations. C’est pourquoi on tenait à garder quelques éléments et notamment ce nom de boucherie éternellement associé à cette adresse ». Pour le reste, le couple franco-britannique a (presque) tout changé. Oubliez les vitrines réfrigérées et les associations de blanc et de rouge. Place à un espace cosy où les gourmandises sucrées et salées ravissent les papilles pour des pauses tout en douceur.
From London to Villeneuve
Ce pari audacieux est né d’un coup de foudre pour la bastide fl uviale, où résident les parents de Delphine depuis une trentaine d’années. « Plus largement, le Sud-Ouest est associé à de merveilleux souvenirs d’enfance, se remémore-t-elle. J’ai passé beaucoup de mes vacances à Moissac. C’est cependant bien loin de là, en Angleterre, qu’elle a rencontré Simon et passé le dernier quart de siècle. Spécialiste de la relation client dans des grosses boîtes comme Eurostar ou Peabody à Londres, tandis que son homme exerçait comme ingénieur du son, elle menait une belle carrière. Mais dans le duel entre la Tamise et le Lot, c’est malgré tout ce dernier qui l’a emporté. « On s’est mariés à Villeneuve en 2012 avant de découvrir ce merveilleux local chargé d’histoire. » À coups d’allers-retours entre les deux pays, les travaux entamés en 2018 ont avancé petit à petit, au gré d’aléas comme le Brexit ou le Covid. Enfi n prêts, Delphine et Simon ont défi nitivement posé leurs valises dans ce petit coin de Lot-et-Garonne pour « une reconversion géographique et professionnelle totale ».
Un repaire cosy pour grignoter à toute heure
Plus qu’un simple commerce, la Boucherie est aussi leur maison d’habitation. Cette particularité est la clé de voûte de leur concept. « On l’a dessinée et façonnée à notre image, instaurant une atmosphère qui nous est propre, avec le sens du détail », confie la co-gérante. La déco et la musique accentuent cette touche très personnelle, tout comme la carte. L’attachement au territoire se retrouve dans l’off re gourmande : des produits artisanaux principalement choisis dans un rayon de 150 km. « La région est un très beau panier pour se fournir. On vend ce que l’on consomme nous-mêmes et que l’on est fi ers d’offrir à nos proches. C’est aussi simple que ça ! », résume Delphine. Estimant qu’on ne s’invente pas cuisinier, le couple préfère proposer « du grignotage » à savourer sur le pouce « à toute heure » plutôt que des repas complets, même si des salades pleines de fraîcheur seront au menu cet été. Côté sucré, les pâtisseries sont faites maison par ces hôtes emplis de générosité. Baristas certifiés par la Specialty Coffee Association, ils sont soucieux de pousser l’expérience toujours un peu plus loin.
Un pari sur le centre-ville
Les débuts de la Boucherie sont très prometteurs. « On est très contents de notre démarrage d’activité, se réjouit Delphine. Une clientèle locale fidèle s’est déjà constituée, en attendant les touristes de la saison estivale. » En s’investissant corps et âme dans ce projet, Delphine et Simon font aussi le pari du centre-ville. « On y croit vraiment. Le quartier a énormément de potentiel et on veut participer à son dynamisme, bien entourés par de super voisins. »
Renseignements //
La Boucherie
11 rue Sainte-Catherine
Infos sur Instagram :
@laboucherievsl
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