Agen : le débat Agen 2032 se poursuit… en conseil municipal

Sous le toit encore neuf de la future école Paul-Chollet, les élus agenais ont tenté de se projeter à l’horizon 2032. Mais la prospective s’est heurtée une fois de plus aux critiques de l’opposition.

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À quoi ressemblera Agen en 2032 ? Si l’on en croit le rapport commandé par la municipalité au cabinet Politeia, plusieurs trajectoires sont possibles pour la ville et son agglomération. Mobilités, impact de la future gare LGV, développement économique, santé, sécurité… Autant de thématiques explorées à travers cette étude dont le coût, 93 000 euros a été placé au centre des critique depuis plus d’une semaine. Pour le maire Jean Dionis du Séjour, il ne s’agit ni d’un programme politique, ni d’un bilan de fin de mandat. « C’est une invitation à réfléchir collectivement à l’évolution de la ville, à partir de données objectives. Il faut anticiper plutôt que subir », a-t-il expliqué. Du côté de l’opposition, on évoque plutôt « un aveu collectif des échecs du présent ». De quoi mettre le feu aux poudres avant la restitution du rapport aux citoyens le 11 juin dernier.

Les priorités se dessinent

Cette fois, c’est sur les bancs du conseil municipal que le débat atterrit. Sur les onze grands axes évoqués dans le rapport, trois retiennent particulièrement l’attention de la majorité municipale : les retombées attendues de la ligne à grande vitesse (LGV), les transports au sein de l’agglomération et les opportunités économiques qui en découleront. Mais d’autres préoccupations, tout aussi sensibles, ont émergé : l’inquiétude croissante autour de l’offre de soins et le sentiment d’insécurité ressenti par une partie des habitants. Le maire le reconnaît, le centre-ville se dépeuple. Pourtant, l’enquête menée auprès d’environ un millier d’Agenais révèle que 57 % des sondés gardent confiance en l’avenir de leur commune.

« Un rapport déjà fait par le passé pour deux fois plus cher »

Dans les rangs de l’opposition, le rapport suscite la méfiance. Le conseiller Pierre Dupont regrette l’absence de propositions concrètes sur des sujets majeurs. « On reste sur notre faim concernant la démocratie locale et la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit davantage du rapport du maire maire que celui de toute la municipalité. », déplore-t-il. Une goutte d’eau de plus dans un verre déjà rempli par les membres de l’opposition. Centre-ville déserté, insécurité en hausse et désert médical avaient déjà été pointés du doigt par Laurent Bruneau, chef de file du groupe pour les prochaines élections municipales de 2026.

Des critiques que Nicolas Benatti, élu de la majorité, balaie en défendant la démarche : « Ce rapport n’est pas un réquisitoire, c’est un outil lucide et assumé pour préparer l’avenir. Oui, il a coûté 93 000 euros, soit 4,80 euros par habitant. Mais penser l’avenir, ce n’est pas du gaspillage. » Et de rappeler qu’un exercice similaire avait déjà été conduit sous la mandature d’Alain Veyret, ancien maire (2001-2008), pour un montant de 276 000 euros à l’époque. L’opposition a finalement choisi de s’abstenir au terme d’un débat bien moins enflammé l’on aurait pu l’imaginer il y a encore quelques semaines. Le rapport sera prochainement accessible au public, en attendant que la prospective se transforme, ou non, en projet concret pour Agen.



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