Villeneuve-sur-Lot : 76 nouvelles places de prison prévues à Eysses d’ici 2027

Le centre de détention de Villeneuve-sur-Lot figure parmi les 17 sites retenus pour accueillir des structures pénitentiaires modulaires. Ce projet prévoit l’ajout de 76 places, livrables d’ici deux ans.

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Le centre de détention d’Eysses s’apprête à changer de dimension. L’administration pénitentiaire a confirmé l’implantation de nouvelles unités modulaires sur le site villeneuvois, pour un total de 76 places supplémentaires. Ces structures, prévues d’ici 2027, s’inscrivent dans un plan national de modernisation du système carcéral visant 1 500 premières places sur 17 établissements. L’État privilégie une méthode de construction allégée, en béton armé, pour diviser les délais (18 mois contre 7 ans en moyenne) et réduire les coûts (200 000 euros la place, contre 400 000 dans les établissements classiques). Ces unités accueilleront des profils détenus considérés comme les plus réinsérables.

Un site déjà tourné vers la réinsertion

À Eysses, cette extension viendra compléter une dynamique existante. L’établissement de Villeneuve-sur-Lot, historiquement ancré dans le paysage carcéral lot-et-garonnais, mène depuis plusieurs années des actions structurées en faveur du travail pénitentiaire. L’ajout de ces places en semi-liberté (peine de prison où les détenus peuvent travailler à l’extérieur pendant la journée) vise à conforter cette approche. Conçues comme des structures semi-ouvertes, les futures cellules modulaires devraient permettre un encadrement ciblé, tourné vers la réintégration progressive. Ces ajouts ne modifient pas fondamentalement le fonctionnement du site, mais étendent ses capacités dans un cadre maîtrisé.

Le choix d’Eysses, parmi les 17 retenus au niveau national, répond à une logique territoriale. Dans le Lot-et-Garonne, la pression carcérale reste relativement stable, mais l’État anticipe une montée en charge à l’horizon 2027. Aucun autre site du département n’est concerné. Porté localement depuis trois ans, le projet bénéficie d’un appui politique, notamment de Guillaume Lepers, député de la 3e circonscription. Ce dernier s’est publiquement félicité par le biais d’un communiqué : « Ce projet est le fruit de plusieurs mois de travail aux côtés de la direction de l’établissement. C’est donc une réelle satisfaction de le voir se concrétiser. »

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