
Au cœur de l’été, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques( CNCCFP) a publié les données détaillées issues des déclarations de tous les candidats aux dernières élections législatives, qui se sont déroulées les 30 juin et 7 juillet 2024. Alors que la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale prend de l’ampleur et que nos confrères du site d’actualité Les Jours épinglent plusieurs candidats RN en Nouvelle-Aquitaine, la rédaction de Quidam l’Actu a décidé d’analyser les comptes de campagne des candidats lot-et-garonnais. Voici quelques chiffres clés autour des sommes déclarées.
14 candidats se sont présentés en Lot-et-Garonne : 5 dans la première circonscription, 4 dans la
deuxième et 5 dans la troisième. Les 3 candidats d’extrême gauche affiliés à Lutte ouvrière (Mohamed El Marbati, Nathalie Lambolez et Bernadette Gasc) ainsi que le régionaliste Patrice Cuquel ne sont pas parvenus à dépasser 2% dans les urnes et ont déclaré des montants quasi nuls. Tous les autres se sont qualifiés pour le deuxième tour, avant les désistements au nom du « front républicain », à l’exception de Jérôme Cahuzac.

25 700 €
C’est la somme record déclarée en Lot-et-Garonne pour ce scrutin. Elle est à mettre au crédit de…
Jérôme Cahuzac. L’ancien ministre a déployé des moyens considérables qui ne lui ont cependant pas
permis d’accéder au second tour (9,84% des inscrits).
Viennent ensuite dans l’ordre décroissant :
- Annick Cousin (RN) : 14 484 €
- Michel Lauzzana (majorité présidentielle) : 12 568 €
- Christophe Courregelongue (union de la gauche) : 11 221 €
- Guillaume Lepers (LR) : 11 024 €
- Hélène Laporte (RN) : 10 562 €
- Paul Vo Van (union de la gauche) : 10 081 €
- Xavier Czapla (union de la gauche) : 9 710 €
- Jean-Marie Lenzi (majorité présidentielle) : 6 447 €
- Sébastien Delbosq (RN) : 5 649 €
Moyenne déclarée en France : 9 507 €
Les publications et impressions : le principal poste de dépense //
Tracter, afficher, distribuer et plus généralement communiquer… Une case quasi obligatoire pour récolter des suffrages. Les candidats ne s’y sont pas trompés et ont dépensé des parts importantes de leur budget de campagne. Christophe Courrègelongue (près de 8000 €), Guillaume Lepers et Michel Lauzzana sont les champions en la matière. Jean-Marie Lenzi conclut la marche des candidats dans ce domaine.
Annick Cousin, numéro 1 incontestée sur les frais de transport //
L’ex-député Rassemblement national a déclaré 6 513 € pour la catégorie transports et déplacements. C’est presque 3 fois plus que le second en la matière, Jean-Marie Lenzi (avec 2 305 €). C’est aussi très nettement au-dessus de ses collègues RN Hélène Laporte et Sébastien Delbosq (respectivement 984 et 1 312 €).
Vidéo et multimédia, le pari non payant de Paul Vo Van et Jérôme Cahuzac //
Tandis que la plupart des candidats ont choisi de zapper les productions audiovisuelles, internet et services télématiques. Sauf Jérôme Cahuzac et l’écologiste Paul Vo Van. 6 943 € pour le premier et 2 416 € pour le second. L’ancien maire de Villeneuve a par ailleurs été le seul à investir dans les enquêtes et sondages, pour un total avoisinant les 9 000 €.
Frais de réceptions : Lauzzana et Vo Van en tête //
Là encore, on peut constater les choix stratégiques différents entre les candidats. Sur la partie réceptive, Michel Lauzzana a déclaré 1 553 € et Paul Vo Van 1 371 €, assez loin devant leurs camarades. Christophe Courrègelongue a quant à lui misé sur les réunions publiques (1 352 €).
Comment les candidats ont-ils financé leur campagne ? //
Les aspirants à la députation ont plusieurs leviers pour lever les fonds nécessaires et payer leurs factures avant un éventuel remboursement de l’État. Voici les principaux.
– les dons : les candidats Cahuzac (25 700 €), Lepers (6 900 €) et Lauzzana (1 400 €) sont les seuls à en avoir vraiment profité
– l’apport personnel : tous les candidats ont dû piocher dans leur porte-monnaie, tous sauf Jérôme Cahuzac, intégralement financé par les dons. Annick Cousin a fait le plus gros effort (18 000 €), suivie par Christophe Courrègelongue et Michel Lauzzana (11 000 € chacun). Guillaume Lepers, lui, s’est contenté de 2 850 €. Tous les autres se situent dans la fourchette 5 000 – 9 000 €.
– Emprunt : personne n’a eu recours à l’emprunt bancaire. Ils sont en revanche trois à avoir sollicité leur formation politique : Paul Vo Van (8 467 €), Christophe Courrègelongue (6 000 €) et Xavier Czapla (2 000 €). Annick Cousin a emprunté auprès de personnes physiques pour environ 16 600 €.
Le remboursement par l’État //
Les dépenses électorales des candidats aux élections font l’objet d’un remboursement forfaitaire de la
part de l’État (RFE) égal à 47,5 % de leur plafond de dépenses, en respectant un certain nombre de
conditions. Il ne peut excéder le montant de l’apport personnel. Il n’est pas versé aux candidats qui ont
fait moins de 5% au premier tour.
- Annick Cousin (RN) : 12 011 €
- Christophe Courregelongue (union de la gauche) : 10 771 €
- Michel Lauzzana (majorité présidentielle) : 10 661 €
- Xavier Czapla (union de la gauche) : 8 867 €
- Hélène Laporte (RN) : 8 706 €
- Paul Vo Van (union de la gauche) : 8 517 €
- Jean-Marie Lenzi (majorité présidentielle) : 5 064 €
- Sébastien Delbosq (RN) : 4 996 €
- Guillaume Lepers (LR) : 2 624 €
- Jérôme Cahuzac : 0 €
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