Chaque rentrée marque une nouvelle étape. Depuis son lancement en 2021, le Campus connecté a bien grandi. Plus d’une soixantaine de jeunes, et un peu moins jeunes puisqu’un tiers environ dépasse les 30 ans, suivent aujourd’hui une formation à distance grâce à ce dispositif. Le succès est tel que Villeneuve-sur-Lot se classe en première position du classement en Nouvelle-Aquitaine. Mais l’ancienne école Jeanne-d’Arc ne se limite pas à ça. Les élus de la Communauté d’agglomération du Grand Villeneuvois ont souhaité l’ouvrir à d’autres organismes de formation. Sud Management et L’Oustal y proposent des BTS, Médical Sciences une prépa pour le concours de médecine (PASS), ViaNova des cours de langues étrangères et le C2RT des formations professionnalisantes… Ce large panel de possibilités porte les effectifs au-delà des 200 apprenants, avec de bons taux d’insertion professionnelle pour les uns et des poursuites d’études pour les autres. Une réussite incontestable en partant presque de zéro et dont le modèle hybride suscite la plus grande attention des départements voisins. « L’enseignement supérieur sur le territoire a trouvé son public. Surtout, il est construit en lien avec les acteurs économiques locaux, pour correspondre aux besoins en compétences et en ressources », estime Béatrice Vaquier, adjointe au maire et conseillère communautaire. Le directeur du Campus, Jonathan Chibois, confirme : « Les dernières années, on devait se battre pour être connus afin d’exister. Enfin, on est positionnés et identifiés. La population comme les centres de formation se sont approprié le Campus et viennent spontanément vers nous. » Un chiffre témoigne de cette progression constante. Il s’agit du taux d’occupation des locaux qui est de… 100%. Pour continuer à voir plus loin, vous l’aurez compris, il faut de nouvelles installations.
Huit nouvelles classes
La CAGV a trouvé le lieu idoine pour créer un site secondaire. Il se situe à quelques encablures de son grand frère, sur le boulevard Danton, dans les anciens quartiers de l’association BGE Sud-Ouest et du cabinet d’expertise-comptable @com. Le potentiel est de huit nouvelles salles de classe. « La moitié d’entre elles sont déjà pré-réservées », se réjouit Jonathan Chibois devant l’engouement. Bien que locataire, l’intercommunalité va lancer une première tranche de travaux pour ouvrir ses premiers espaces dès janvier prochain. La gouvernance du Campus laisse planer le suspense sur ses futures collaborations qui s’inscrivent dans la même démarche que les précédentes. « On a créé un réseau de l’enseignement supérieur sur la vallée du Lot, qui associe notamment l’Agrocampus et le lycée Lot-et-Bastides. L’objectif est de bâtir de nouveaux projets répondant à une demande, pas de se marcher sur les pieds ni de se faire concurrence », indique Jonathan Chibois, soucieux de « boucher tous les éventuels trous dans la raquette ». Les secteurs de l’agroalimentaire, sanitaire et social ainsi que le bâtiment frappent très fort à la porte.
En attendant Saint-Cyr
La création de cette annexe du Campus est vue comme un « sas » avant la mise en route effective et tant attendue du dossier Saint-Cyr. Ce dernier avance petit à petit en coulisses, rendant chaque jour sa concrétisation plus crédible. Les élus ne cachent pas leur ambition d’en faire un pôle éducatif d’excellence, à la fois pour conserver les talents locaux mais également pour élargir la zone de chalandise grâce à une forte attractivité. D’ici là, des réflexions sont déjà engagées pour apporter des solutions en matière de restauration et de logement, la précarité étudiante n’étant pas l’apanage des grandes métropoles. « Ce sont des sujets prioritaires », assure le directeur du Campus.
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