Politique : à Pujols, Pierre Silva se lance à son tour contre son ancien maire

Ancien adjoint d'Yvon Ventadoux avant de prendre du recul vis-à-vis de la majorité, Pierre Silva a décidé d'entrer lui aussi en campagne.

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Certains divorces se passent mal. L’idylle entamée en 2020 autour de la candidature d’Yvon Ventadoux n’aura finalement pas tenu toute la durée du mandat. Il y a deux ans, presque jour pour jour, Pierre Silva s’était désolidarisé de son maire. L’ex-adjoint notamment en charge de la voirie pointait à l’époque plusieurs divergences sur des points qu’il jugeait essentiels. À tel point qu’il en est devenu un opposant. Au mois de septembre, il s’est officiellement déclaré candidat, devenant le quatrième prétendant au poste de son premier édile, face au sortant Yvon Ventadoux et aux challengers Lionel Ozanne et Christophe Beaupuis. « Si je me présente, c’est parce que je ne partage pas les idées ou l’approche des autres candidats », observe-t-il. Pierre Silva regrette également la position de Pujols dans l’échiquier communautaire depuis 2020. Là où le village perché jouait une place prépondérante pendant l’ère Cassany, l’édile pujolais n’a désormais plus la moindre vice-présidence ou délégation. « On s’est parfois mis à dos d’autres communes, des querelles personnelles ont pris le dessus sur l’intérêt commun », dénonce Pierre Silva. Plus localement, dans le périmètre administratif de la commune, il confie « ne pas partager les orientations budgétaires ». Il pointe plusieurs investissements phares de la mandature comme des exemples d’une gestion pas assez « optimisée ». « Si l’on prend le chantier du plateau de la plaine des sports, on aurait pu faire quelque chose de très bien pour 500 000€ au lieu du million d’euros qui rend le mètre carré très onéreux », cite-t-il. C’est le cas d’autres initiatives dont certaines seront avortées s’il accède au fauteuil de maire.

« Revenir à l’essentiel d’une commune »

Le mandat qu’il imagine repose sur « un retour à l’essentiel de ce que doit être une commune ». Pierre Silva estime qu’une équipe de quatre agents et un(e) responsable des services techniques constitue « le minimum pour entretenir » une ville comme Pujols. À ces renforts, le candidat sans étiquette veut opposer une gestion « rigoureuse » des finances. « Les rentrées de recettes ne vont pas aller en s’arrangeant, le contexte économique est dur pour tout le monde. » Certaines associations, « celles qui ont des trésoreries importantes et pas forcément de projet derrière », pourraient voir leur soutien diminuer après une analyse au cas par cas. « On ne va pas donner pour donner. » Pierre Silva entend rebooster l’animation culturelle du village en dehors de la haute saison estivale avec déjà quelques idées. Il prône la « migration rapide d’un marché gourmand à un marché de producteurs » ainsi qu’une meilleure intégration paysagère des points d’apport volontaire, doublée de caméras. Épaulé par « un noyau dur », Pierre Silva dit affiner la composition de sa liste sans précipitation. L’un des grands enjeux de ce scrutin pujolais, au vu du nombre de concurrents en lice, sera pour chacun de parvenir à mobiliser suffisamment de gens prêts à s’engager pendant six ans.

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